« Ce qui se passe dans les fermes est inédit depuis 30 ans », prévient Arnaud Rousseau
Dans l’émission C dans l’air de mercredi 20 févier, Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA a commenté les mesures détaillées par Gabriel Attal et Bruno Lemaire pour répondre aux demandes agriculteurs : si les msures sont positives, les exploitants attendent de voir.
Dans l’émission C dans l’air de mercredi 20 févier, Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA a commenté les mesures détaillées par Gabriel Attal et Bruno Lemaire pour répondre aux demandes agriculteurs : si les msures sont positives, les exploitants attendent de voir.
Invité dans l’émission de France 5 C dans l’air mercredi 21 février soir, Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, commentait les annonces faites par Gabriel Attal le matin même. D’accord avec le gouvernement sur la construction « en marche avant » du prix, il regrette que la loi ne soit pas respectée, ce qui conduit, prenant le lait comme exemple, à « une décapitalisation de l’élevage », soulignant que les éleveurs laitiers ne se chiffraient plus qu’à 50 000 et que si « rien n’est fait avant 2027, on deviendra dépendants » de l’export. Il s'est dit aussi favorable à l'indicateur européen pour évaluer l'évolution de l'usage des pesticides à la place du Nodu, "prendre l'indicateur européen au moment où on dit qu'on ne veut pas de surtransposition, ça a du sens, même s'il évolue demain".
Méfiance des agriculteurs
Interrogé sur la confiance des agriculteurs envers la puissance publique pour verbaliser les deux centrales d’achat européennes épinglées pour non-conformité (sur les trois qui existent : Leclerc, basé à Bruxelles, Carrefour à Madrid et Système U aux Pays-Bas) annoncées par Bruno Lemaire, il a certifié : « ce que Bruno Lemaire peut avoir comme garantie de notre part, c’est que nous, on ne lâchera rien sur ce point-là ». Il a aussi souligné que « ce qui se passe est inédit dans le monde agricole depuis trente ans » et constaté que les exploitants, malgré les annonces positives, restaient méfiants, se disant, « tant que moi, je ne le vois pas sur ma ferme, je n’y crois pas ».
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Emmanuel Macron très attendu au salon de l'agriculture
« On attend beaucoup des propos du Président de la République, a insisté Arnaud Rousseau, parce que le changement de logiciel, c’est lui qui doit l’incarner ». Il souhaite qu’Emmanuel Macron réponde directement aux questions des agriculteurs lors de sa venue. « Il faut que cette colère s’exprime », juge-t-il, et attend des précisions sur la notion de souveraineté alimentaire : « comment on garantit qu’on gardera une capacité de production agricole, une juste rémunération de prix, mis aussi une attention au pouvoir d’achat des consommateurs, le tout dans une Europe qui n’importe pas des denrées fabriquées dans des conditions qu’on ne nous autorise pas », interroge-t-il déjà.
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