Un cas isolé d'ESB confirmé dans les Ardennes
"La suspicion de cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) détecté chez une vache de 5 ans décédée prématurément dans un élevage des Ardennes a été confirmée le 23 mars" a annoncé le minstère de l'Agriculture dans un communiqué du 24 mars. Au moment où nous bouclons ce numéro, le 25 mars, une enquête est en cours pour mieux comprendre l’origine de ce cas isolé. Dans l'élevage touché, les bovins nés de un an avant à un an après l’animal malade ainsi que sa descendance née dans les deux ans précédant la mort de l'animal vont être abattus. « Il s’agit du troisième cas isolé d’ESB de ce type détecté en Europe depuis 2015 », explique le ministère.
Les conséquences à l'exportation encore incertaines
Dans un questions-réponses disponible sur son site, le ministère rappelle qu'aujourd'hui, quelle que soit l'origine des bovins, cervelle, moelle épinière, yeux et amygdales des bovins de plus de 12 mois vont systématiquement à l'équarrissage. La confirmation de ce cas d’ESB entraînera, en plus, la mise à l'incinération des colonnes vertébrales des bovins de plus de 30 mois, des amygdales, quel que soit l'âge des bovins, des quatre derniers mètres de l'intestin grêle, le cæcum et le mésentère de tous les bovins quel que soit leur âge alors qu'ils n'étaient plus considérés comme MRS (Matériaux à risque spécicifique) pour les animaux nés et élevés en France ou provenant de pays à risque « négligeable ». "Pour nous, les conséquences sont énormes, explique Nathalie Veauclin, vétérinaire, responsable du pôle scientifique de Culture Viande. Nous allons devoir remettre en place en quelques jours toutes les mesures sur les matériaux à risque spécicifique (MRS) que nous avions cessé en 2015." Pour le moment, les conséquences sur les marchés à l'export ne sont pas précisément connues.