Un atelier très « cosmopolitain » chez Dikili Ciftligi
En Turquie, un système très intensif de 3 000 places et une provenance des plus cosmopolite pour le maigre engraissé… voici un rapide aperçu de l’atelier d’engraissement de la société Dikili Ciftligi.
En Turquie, un système très intensif de 3 000 places et une provenance des plus cosmopolite pour le maigre engraissé… voici un rapide aperçu de l’atelier d’engraissement de la société Dikili Ciftligi.
Près d’Izmir, dans le Sud-Ouest de la Turquie, l’atelier de la société Dikili Ciftligi est assez représentatif des unités d’engraissement telles qu’elles ont été récemment mises sur pied dans ce pays. Cette unité de 3 000 places doit être analysée comme une diversification des activités pour l’entreprise à laquelle elle appartient. C’est en effet une filiale d’une société jusque-là spécialisée dans l’olivier et associant la sélection de variétés hybrides résistantes à différentes maladies (production de 3 millions de plants par an) à la production d’huile d’olive.
Installé à proximité d’une grande plaine agricole où sont cultivés beaucoup de légumes, l’atelier se compose d’infrastructures assez légères où les bâtiments couverts doivent être analysées comme une protection des animaux vis-à-vis des ardeurs du soleil. La chaleur est ici davantage redoutée que le froid ou les abondantes précipitations. Une partie des parcs sont d’ailleurs en plein air. En ce printemps 2018, ils étaient remplis avec des animaux aux provenances variées (essentiellement Australie, Brésil et Argentine). Selon leur poids à l’arrivée, les animaux restent en atelier une moyenne de cinq à six mois, permettant de ce fait de tabler sur la finition de deux animaux par place par an. Dikili Ciftligi ne dispose pas d'abattoir. Les animaux finis sont essentiellement abattus par le groupe Pinar, leader turc sur le marché de la viande, lequel dispose d'un vaste outil d'abattage et de transformation dans la région d'Izmir.
La gestion de cet atelier d'engraissement a été confiée à Osman Civil, également président de l’association des producteurs de viande rouge de Turquie. Vétérinaire de formation, ce dernier avait bien entendu misé sur le maigre français en 2015 et avait d’ailleurs acheté à plusieurs reprises. « J’ai tout intérêt à ce que le commerce reprenne avec la France. C’est avec les races françaises que nous avons obtenu les meilleures performances à l’engraissement. » D’ici fin 2018, l’objectif est d'augmenter la capacité de l’atelier pour le faire passer à 5 000 places.