Six enfonce-pieux en Cuma pour 250 adhérents
La Cuma d´Aumont Aubrac, en Lozère, possède six enfonce-pieux. La dernière acquisition, un enfonce-pieux rotatif Yanigav, recueille particulièrement les suffrages.
Notre Cuma a été créée en 1974. Nous avons aujourd´hui 250 adhérents, majoritairement des éleveurs de bovins (viande et lait) mais également de brebis viande avec quelques troupeaux de brebis laitières, explique Daniel Mantrand, son président. Sur notre zone, un agriculteur sur deux utilise du matériel de la Cuma, alors que pour l´ensemble du département, ce taux tombe à un sur trois. »
L´une des particularité de cette Cuma est de ne pas employer de salarié et de ne pas avoir de gros engin motorisé. « En revanche, nous fournissons tout ce qui peut se mettre derrière un tracteur pour des exploitations d´élevage situées en zone de montagne. »
A côté des classiques comme les faucheuses, épandeurs et autres équipements de travail du sol, la Cuma met à disposition toute une gamme de petit matériel à usage plus ponctuel. Les six enfonce-pieux en font partie. « L´objectif était d´en mettre pratiquement un dans chaque commune pour ne pas avoir à faire trop de déplacement lorsque un éleveur souhaite l´utiliser. »
![]() |
©D. R. |
Le modèle Yanigav préféré pour sa stabilité
La Cuma possède deux enfonce-pieux de marque Rabaud et quatre modèles Yanigav. Daniel Mantrand exprime clairement sa préférence pour ces derniers. Il y voit tout d´abord une meilleure stabilité liée à un centre de gravité abaissé, qui permet d´atteler et dételer l´appareil sans risque. Autre point positif, une fois dételé, l´enfonce-pieux ne repose que sur trois pieds, forcément toujours au contact du sol. Stable et avec un centre de gravité bas, l´appareil n´a pas besoin d´être dételé près d´un poteau ou d´un arbre pour l´attacher afin d´être certain de ne pas le voir basculer.
Cette stabilité se retrouve au travail, où un tracteur de 50 chevaux est jugé suffisant pour le faire fonctionner. Mais cette puissance est considérée comme un minimum et compte tenu du relief souvent difficile de cette région, un tracteur à quatre roues motrices est préférable dans la plupart des parcelles. Daniel Mantrand apprécie également le système hydraulique précis et robuste qui permet d´orienter le mât de l´enfonce-pieux à droite ou à gauche du tracteur. Avec la stabilité, il considère cet aspect comme l´un des gros points fort de la machine.
![]() |
©D. R. |
Le fonctionnement de la masse, qui coulisse dans un mât de guidage, a aussi été remarqué pour son absence de jeu et de travail en porte-à-faux. Les appareils des deux marques ont en revanche la même efficacité quand il s´agit d´enfoncer les pieux.
Un prix de revient de 0,15 euro par piquet enfoncé
Initialement lisse et trés légèrement concave, la masse de la dernière machine achetée a été modifiée à la demande de Daniel Mantrand. La face de frappe est désormais plate. Une plaque de tôle striée a été appliquée à sa surface pour limiter tout risque de glissement, puisque les pieux sont souvent enfoncés dans des « travers » accidentés.
Pour la facturation, un compteur horaire a été placé sur chaque appareil. Il fonctionne dès que la prise de force tourne. « Lorsque l´enfonce-pieux est utilisé sur une surface relativement plane pour la réalisation d´une clôture neuve et lorsque le terrain a été bien préparé, on arrive à enfoncer 50 à 60 piquets à l´heure ce qui donne un prix de revient de 0,15 euro par piquet enfoncé. » Autre petit détail technique, si ces appareils sont parfaitement adaptés à la réalisation d´une clôture neuve, ils le sont beaucoup moins lorsqu´il s´agit de « suivre » une clôture déjà ancienne pour changer les quelques piquets défaillants. En effet, les grilles de protection placées autour de la masse s´accrochent alors dans les barbelés, ce qui gêne le fonctionnement. La bonne vieille masse reste dans ce cas l´outil le mieux adapté.