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« Sans l’usine d’aliment, je ne serais pas éleveur »

La société Binacarnes regroupe quatre engraisseurs dans la région de Binéfar (Aragon). Ils engraissent 25 000 têtes, directement et en intégration avec de petits éleveurs. Ils exploitent 57 bâtiments d’engraissement. Ils sont également propriétaires d’une usine d’aliment (Binaga), qui produit 80 000 tonnes par an. Elle a été fondée il y a trente ans par 60 producteurs. La société fabrique de l’aliment pour toutes les espèces (bovins, porcs…), distribue des produits pharmaceutiques et fait du conseil (nutrition, santé animale). « Si nous n’avions pas la fabrique d’aliment, je ne serais pas éleveur, confie José Andres Villellas, un des dirigeants. La fabrication nous garantit la qualité de l’aliment et un prix cohérent par rapport aux matières premières. Mais, l’élevage, c’est une passion. » La société vient de contractualiser un marché de 15 000 têtes avec Mercadona, le leader espagnol de la distribution alimentaire. Les animaux doivent entrer dans un créneau très strict (moins de 15 mois, 270-330 kilos carcasse) pour bénéficier de la plus-value. Binacarnes est le premier fournisseur de Mercadona. Les exigences sont très sévères. À l’abattoir, le moindre défaut ou écart au cahier des charges est directement sanctionné. « Mercadona nous assure un débouché pour 15 000 animaux et nous sommes contents de moins travailler avec les Italiens, affirme néanmoins M. Villellas. Les délais de paiement sont plus courts et il y a moins de risques de non paiement. Mais, il faut produire 25 000 animaux pour pouvoir en fournir 15 000 qui correspondent au cahier des charges. » Le supplément est vendu à l’exportation. L’engraisseur achète des veaux de 180 kilos (4-5 mois) sur les marchés espagnols au prix maximal de 620 euros. « J’achète toutes catégories d’animaux et je les paye cash. Cela donne une force terrible. » Ils sont engraissés pendant sept à huit mois.

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