Quelles alternatives de substitution à la paille pour la litière des bovins ?
Plaquette, miscanthus, dolomie… En couche ou en sous-couche, les alternatives de substitution à la paille sont nombreuses. Chacune a ses avantages et ses inconvénients. Le point avec Arvalis.
Plaquette, miscanthus, dolomie… En couche ou en sous-couche, les alternatives de substitution à la paille sont nombreuses. Chacune a ses avantages et ses inconvénients. Le point avec Arvalis.

En réponse au manque de disponibilité et au renchérissement de la paille, de plus en plus d’éleveurs se tournent vers des substrats de substitution pour remplacer une partie de la litière et loger les bovins. « La disponibilité et la proximité du gisement restent les premiers critères dans le choix du substrat », affirme Antoine Buteau, ingénieur régional fourrages à Arvalis. Pour autant, chacune apporte son lot d’avantages et de contraintes.
Une première option consiste à utiliser un substrat en sous-couche sous la paille pour drainer la litière. La plaquette de bois peut être utilisée. La dolomie se prête également à cet usage. « Son coût est plus élevé par rapport aux autres alternatives, mais il mérite d’être raisonné en prenant en compte son apport calcique dans le fumier : la dolomie a un effet d’amendement », souligne Antoine Buteau.
De nombreux substrats s’utilisent en couche, à l’instar de la paille de céréales. On retrouve parmi eux la plaquette de bois, le miscanthus, mais également les pailles d’autres cultures telles que le colza ou le maïs, voire le lin ou le riz. Les coproduits du bois seront généralement issus de la taille des haies, ou achetés à une scierie, tandis que les pailles pourront être prélevées sur l’exploitation en cas de pénurie de paille de céréales. « Hormis le riz, le pouvoir absorbant est moindre pour toutes ces alternatives en comparaison à la paille de blé, renseigne Antoine Buteau. Quant au pouvoir chauffant, ce sont les sous-produits issus du bais (plaquette, écorce) qui chauffent le moins et qu’il vaut mieux utiliser pour les veaux », précise Antoine Buteau.
Disposer du matériel adapté
Une attention particulière est à porter au matériel : « Testée par Arvalis, l’écorce d’arbres feuillus peut être directement mise dans la pailleuse », affirme Antoine Buteau. De même, certains éleveurs apprécient la facilité d’épandage du fumier de plaquette. « Attention en revanche sur les pailles de maïs : les plus sèches doivent être broyées. Il faut alors être vigilant à ne pas abîmer les presses ».
Le miscanthus, quant à lui, nécessite une réflexion des assolements sur la durée. « C’est une culture pérenne, sa durée de vie est de dix à vingt ans », rappelle Antoine Buteau. « Elle est assez résistante, et peut être intéressante pour exploiter des parcelles de culture peu productives. »