Recul du nombre de vaches finies dans le bassin charolais
Le réseau d’élevage du bassin charolais réalise chaque année une synthèse des données commerciales (prix payés aux éleveurs et poids de vente) pour les différentes catégories de bovins commercialisées par les principaux opérateurs commerciaux (1) présents sur cette grande zone d’élevage située à cheval sur les régions Aura, Bourgogne Franche Comté, Nouvelle Aquitaine et Centre Val de Loire.
Pour la catégorie des vaches charolaises finies, cette synthèse fait état d’un net recul (- 9 %) comparativement à 2020, soit -6 023 animaux pour un total de 63 893 têtes. Une des explications est à relier à la décapitalisation constatée dans ces départements, aggravée par la sécheresse 2020. « Après des années compliquées (sécheresses successives), la décapitalisation se poursuit (- 7 % en 2019 comparativement à 2018 pour le total vaches finies + vaches maigres) et - 7 % pour ces deux mêmes catégories entre 2020 et 2019 », précisent les auteurs de ce travail.
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D’autres facteurs de moindre importance peuvent expliquer ce recul. À savoir une plus forte concurrence d’autres opérateurs commerciaux qui bataillent sur le terrain pour prendre des parts de marché aux principales organisations de producteurs qui ont fourni ces données, sans occulter non plus le choix de certains éleveurs de développer la vente directe pour chercher à mieux valoriser leurs femelles finies. Autre hypothèse à explorer : le désamour pour la charolaise de la part de certains éleveurs de cette zone qui les pousse à s’orienter vers d’autres races et alimente de ce fait le recul du nombre de vaches charolaises mises en marché. À signaler également que le nombre de vaches charolaises labellisées a progressé de 13 % en 2020. La plus-value label est en moyenne de 0,37 euro/kg par rapport aux vaches vendues sans signe de qualité (environ + 200 euros/tête et de 0,32 euro/kg) par rapport aux vaches en plus-value filière (environ 160 euros/tête.)
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