Consommation d’énergie : des disparités entre élevages bovins viande
Un référentiel sur les consommations d'énergie en élevage d'herbivores est publié par l’Institut de l’élevage. En élevage bovins viande, huit systèmes d'élevage sont analysés. Pour un même système d’élevage, des écarts assez conséquents sont observés entre les élevages les plus économes et les plus énergivores.
Un référentiel sur les consommations d'énergie en élevage d'herbivores est publié par l’Institut de l’élevage. En élevage bovins viande, huit systèmes d'élevage sont analysés. Pour un même système d’élevage, des écarts assez conséquents sont observés entre les élevages les plus économes et les plus énergivores.

Un référentiel sur les consommations d’énergie dans les élevages d’herbivores est publié par l’Institut de l’élevage, grâce à un financement de la CNE (1). Ces références sont issues du traitement des données des diagnostics Cap’2ER de niveau 2 et des suivis d’élevages du réseau Inosys.
En filière bovins viande, 3 375 élevages ont été inclus dans l’étude. L’alimentation du troupeau représente en moyenne 39 % de leur consommation d’énergie et les carburants 35 %. La fertilisation des surfaces ne pèse que 19 % dans la facture, et l’électricité 7 %. La consommation moyenne s’établit à 3 269 MJ/100 kgvv (2).

Des références ont été définies pour huit systèmes bovins viande, ce qui permet de tenir compte des contraintes liées au secteur géographique et à la présence d’un atelier cultures.
Des écarts importants au sein d’un même système d’élevage
« Pour un même système d’élevage, des écarts assez conséquents sont observés entre les élevages les plus économes et les plus énergivores. Ceci ouvre la possibilité d’orienter les éleveurs sur des actions à mettre en œuvre », présente Philippe Tresch de l’Institut de l’élevage. « Chez les naisseurs par exemple, les économes en énergie sont globalement les plus efficients sur la production de viande. Chez les naisseurs-engraisseurs, les économes ont recours à moins de carburant et leurs rations ont un impact énergétique nettement inférieur. »
En considérant tous les systèmes bovins viande étudiés, la consommation moyenne d’électricité varie de 300 % entre les 20 % d’élevages les plus consommateurs et les 20 % d’élevages les moins consommateurs, autour d’une médiane de 12 kWh/100 kgvv (soit 39 kWh/UGB). Celle de carburant présente des écarts de 100 %, avec une médiane à 22 l/100kgVV (soit 73 l/UGB).
Entre systèmes d’élevage, des différences de répartition entre les différents postes et sur la consommation totale d’énergie sont logiquement retrouvées dans le référentiel. Les systèmes en agriculture biologique naisseurs et naisseurs-engraisseurs n’ont pas de consommation liée à la fertilisation et une très faible consommation liée à l’alimentation, et le poids du carburant est prépondérant. À l’opposé, pour les systèmes naisseurs avec cultures, la fertilisation représente en moyenne 29 % de la consommation totale d’énergie.