Aller au contenu principal

« Pour la restauration collective, nous avons fixé nos propres prix de vente des veaux bio à 9,70 €/kg »

Denis Briantais, polyculteur-éleveur de limousines à Huismes en Indre-et-Loire, a participé à la création de la filière veau bio (rattachée à l’association Bovins de Touraine). Son intérêt est de mieux valoriser les veaux bio en approvisionnant la restauration collective, dont les cantines des collèges et la cuisine centrale. 

<em class="placeholder">Denis Briantais, polyculteur-éleveur de limousines en agriculture biologique à Huismes (Indre-et-Loire), 160 ha de SAU, 65 vêlages par an</em>
Denis Briantais, polyculteur-éleveur de limousines en agriculture biologique à Huismes (Indre-et-Loire), 160 ha de SAU, 65 vêlages par an
© DR

« J’ai participé à la création de la filière veau bio (rattachée à l’association Bovins de Touraine) avec d’autres éleveurs en 2022, en partenariat avec la chambre d’agriculture et le conseil départemental d’Indre-et-Loire. Auparavant, mes broutards partaient au prix du conventionnel via un négoce pour le marché français et l’export. Dans le cadre de cette nouvelle filière, nous avons fixé nos propres prix de vente, à savoir 9,70 €/kg. Pour cela, nous avons étudié les tarifs pratiqués par des éleveurs du groupe en vente directe, tout en prenant en compte le coût du transport qu’impliquent les livraisons vers les différentes cantines au départ de l’abattoir de Vendôme, dans le Loir-et-Cher. L’objectif était de déterminer un prix rémunérateur pour les éleveurs, car ils doivent faire face à des contraintes supplémentaires par rapport à une filière classique de vente de broutards. Nous avons pris soin d’ajouter une clause permettant de renégocier ce prix de vente tous les six mois en fonction du contexte économique et des marchés. C’est un enseignement que nous avons tiré de la filière Grand bœuf déjà mise en place et pour laquelle cette modalité faisait défaut.

Au niveau du cahier des charges, il faut que l’exploitation soit 100 % en bio, que le poids des veaux de race à viande ou mixte élevés sous la mère soit compris entre 125 et 180 kg, pour un âge de 4 à 6 mois, avec une période d’allaitement minimale de 90 jours. Concernant la suite de l’alimentation, pour ma part je me suis fixé l’objectif d’être autonome avec les surfaces disponibles, ce qui va de pair avec les exigences de traçabilité. Entrer dans cette filière a nécessité une adaptation de la conduite d’élevage pour pouvoir approvisionner les cantines tout au long de l’année. Pour cela, nous avons revu nos pratiques de regroupement de vêlages en mettant en place deux à trois périodes plutôt qu’une seule. Les onze éleveurs membres de la section ont des dates de vêlages différentes. Collectivement, nous avons également œuvré auprès des restaurants collectifs pour qu’un planning de commandes, établi en fonction du nombre de repas servis, nous soit communiqué tous les six mois, afin d’organiser au mieux l’approvisionnement. Pour y parvenir, une sensibilisation des chefs cuisiniers a été menée, incluant des visites dans nos fermes. La planification des enlèvements est gérée de manière informatique par le président de notre section. »

 

Chiffres clés

160 ha de SAU dont 80 ha de prairies naturelles, 20 ha de prairies temporaires (luzerne), le reste en céréales pour l’alimentation du troupeau et la paille ;
65 vêlages par an (22 génisses de renouvellement conservées, 20 veaux pour la restauration collective, le reste en vente directe à la ferme).
Rédaction Réussir

Les plus lus

<em class="placeholder">Exploitation canadienne en élevage bovin allaitant (chez Richard et Ganet Rey, éleveurs dans le Manitoba). agriculture canadienne. production de bovins viande de race ...</em>
« Les taxes américaines provoqueraient probablement une chute abrupte des exportations de bœuf des États-Unis vers le Canada »

Tyler Fulton, président de l’association canadienne de l’élevage allaitant, analyse les risques que provoqueraient des taxes…

Décapitalisation : une baisse du cheptel-mère de 20 % à horizon 2030 aurait des conséquences quasi irréversibles « bien au-delà des fermes »

Dans le cadre des Matinales de la Recherche tenues le 18 mars à Paris, la société de conseil Ceresco a projeté, pour le compte…

<em class="placeholder">Florent Meliand, sélectionneur et éleveur de Limousines en système naisseur à Saint-Ulphace (Sarthe)</em>
Florent Méliand, éleveur de limousines dans la Sarthe : « Mon objectif est d’en faire des ruminants le plus tôt possible »

Rationaliser les coûts, Florent Méliand, à Saint-Ulphace dans le pays du Perche sarthois, l’a toujours intégré dans sa logique…

<em class="placeholder">Vache Aubrac couchée sur une logette.</em>
Bâtiment d'élevage : « Nos vaches aubrac s’accommodent bien aux logettes conçues pour les laitières »

À l’EARL des Bachoux, à Valuejols dans le Cantal, soixante-dix vaches aubracs ont remplacé depuis 2022 les montbéliardes dans…

<em class="placeholder">parc de contention pliable </em>
Astuce d’éleveur : un parc de contention qui se replie le long du bâtiment

Éric Castanié, à Valence-d’Albigeois dans le Tarn, a monté un parc de contention fixé sur la façade avant de son bâtiment…

charolaise vêlage
La provision pour augmentation de la valeur du stock de vaches est-elle intéressante ?

La déduction fiscale 2024 devient provision en 2025 et même, en pratique, une prime à l’augmentation du cheptel.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande