Marchés au cadran
Pour bien vendre, favoriser l´homogénéité des lots
Marchés au cadran
« Pour le bétail maigre, les acheteurs demandent d´abord des lots homogènes, qu´il s´agisse du poids, du niveau de conformation mais aussi de l´âge des animaux », précise Baptiste Galland, chef des ventes au marché au cadran d´Ussel. Propos confirmés par Martial Tardivon, chef des ventes à Moulins Engilbert, et Jérôme Chartron, chef des ventes à Châteaumeillant : « pour le maigre, l´idéal ce sont des lots dans la mesure du possible de 4 à 8 animaux. Mais on peut aller jusqu´à 15 si vraiment on a la parfaite homogénéité requise. Le lot n´en sera alors que plus recherché. »
Mais pour un éleveur plutôt que de faire seulement quatre ou cinq gros apports dans l´année en proposant le même jour de gros lots dans plusieurs catégories, les chefs des ventes jugent plus judicieux de fractionner les apports en faisant régulièrement et fréquemment de petits lots très homogènes. Ce qui permet aussi de répartir les risques sur l´année.
A Ussel, broutards et laitonnes sont présentés par petits lots mais qu´elles soient laitières ou allaitantes, les vaches sont le plus souvent vendues une par une. ©F. d´Alteroche |
Les responsables de ces marchés sont ensuite unanimes pour souligner que le fait de commercialiser sur un marché au cadran est pour les éleveurs généralement allé d´années en années de pair avec une amélioration de la qualité du bétail présenté. « En procédant à un comparatif entre la qualité et le prix vendu, avec ce mode de commercialisation un éleveur voit vite ce qui va et ne va pas sur le lot d´animaux qu´il propose. Le résultat est immédiatement sanctionné par le niveau de prix visible sur le cadran auquel sont adjugés les animaux », souligne Bernard Gautier, président de la Sicafome et éleveur de Charolais et de Salers dans la Nièvre. « Cela a un côté formateur et pédagogique qui incite les apporteurs à remettre en question leurs pratiques pour mieux faire », souligne Joël Barret, président du marché de Châteaumeillant.