Maladies respiratoires des bovins : « L’échographie pulmonaire constitue une technique novatrice qui permet de mieux cibler les agents pathogènes »
Bruno Plancoulaine et son père Éric, associés au Gaec du Palais à Thauron en Creuse, élèvent 1 100 jeunes bovins. Ils se sont portés volontaires pour le test de l'échographie pulmonaire en conditions réelles.
Bruno Plancoulaine et son père Éric, associés au Gaec du Palais à Thauron en Creuse, élèvent 1 100 jeunes bovins. Ils se sont portés volontaires pour le test de l'échographie pulmonaire en conditions réelles.
« Le Dr Alfredo Zanini assure le suivi de notre atelier de taurillons depuis plusieurs années. Son expérience passée en Italie lui a permis d’acquérir un certain recul sur les grosses structures d’engraissement. C’est lui qui a fait le lien avec Zoetis dans le cadre de ce suivi, qui comprenait à la fois l’introduction dans notre protocole vaccinal de Protivity, le premier vaccin contre Mycoplasma bovis autorisé en France, et l’acte d’échographie pulmonaire. Sur ce deuxième volet, si j’ai pu me familiariser avec la méthode d’évaluation que les vétérinaires appliquent, j'ai aussi réalisé que c’est une technique qui requiert beaucoup de travail, une capacité d’observation et une expertise pointue. Pour moi, en tant qu’éleveur, l’intérêt est plus global. Ce sont les échanges avec les vétérinaires et leurs retours d’expérience, en appui de techniques novatrices comme l'échographie pulmonaire, qu’il me plairait de pérenniser. Ce suivi a été aussi l'occasion de découvrir d'autres pratiques comme le lavage broncho-alvéolaire, qui a été réalisé sur un veau qui était malade du matin et qui n’avait encore jamais été soigné. Le duo de praticiens a également fini par me convaincre de modifier mon protocole de soin. Jusqu’alors, les veaux étaient vaccinés pour le RS et le Pi3 par voie intramusculaire sous 24 à 48 heures, avec un rappel à trois semaines. Depuis mars 2024, nous avons investi dans un lève-tête et opté pour un vaccin intranasal. Les veaux bénéficient ainsi d’une couverture réelle au bout de 5 à 7 jours, contre 28 auparavant. Ce sont pour partie les autopsies pratiquées sur quelques veaux, qui nous ont permis de conclure que les pertes qui survenaient dans les premières semaines suivant l’entrée en atelier étaient très probablement liées à une vaccination pas encore installée. À l’avenir, nous comptons demander à réaliser plus souvent des autopsies pour en apprendre davantage sur les agents pathogènes en cause. Ainsi, nos veaux ne seront pas morts pour rien. »
Pour en savoir plus | Échographie pulmonaire : une nouvelle arme pour anticiper les troubles respiratoires chez les jeunes bovins
Chiffres clés
- SAU de 390 ha dont 250 ha de prairies naturelles, 40 ha de prairies temporaires et 100 ha de cultures (céréales à paille, maïs, sarrasin) ;
- 1 100 taurillons à l’année ;
- 240 mères limousines en plein air intégral ;
- 4 UTH