Dégâts
Maîtriser l’expansion démographique du grand gibier
Les populations de grand gibier sont désormais surabondantes, dans de nombreuses régions françaises. Cela se traduit par des dégâts aux cultures, un risque accru de collision sur les axes routiers et une forêt qui peine à se renouveler.
À cela vient s’ajouter « la suspicion grandissante quant à l’existence de liens entre certaines épizooties et une faune sauvage sur le même territoire ». Un rapport intitulé «mission sur les dégâts de grand gibier » publié par le ministère de l’Agriculture le 18 juin recommande la maîtrise des populations de grand gibier dans les 3 à 5 ans. Les actions à mettre en oeuvre doivent correspondre à une politique territorialisée de façon à répondre aux spécificités locales.
Ce rapport préconise entre autres, la suppression du plan de chasse pour le chevreuil et le sanglier dans certains départements. Ce rapport revient sur la tuberculose bovine. « La découverte dans la faune sauvage de cas ou de foyers installés (ou en voie d’installation) pose la question du risque de re-contamination des animaux domestiques et/ou de transmission à l’homme. » Et de préciser: « l’installation d’un réservoir sauvage persistant pourrait mettre en péril les programmes de lutte chez les bovins.
En effet, les expériences étrangères, notamment au Royaume-Uni, montrent que la tuberculose bovine est très difficile à éradiquer une fois installée dans la faune sauvage quels que soient les écosystèmes et les espèces touchées. Il convient par ailleurs de signaler que la surveillance et la lutte contre la tuberculose bovine ont un coût pour la société: en 2009, l’État a directement engagé près de 13,5 M€ pour la surveillance et la lutte contre la tuberculose bovine, dont 88 % d’indemnisation aux éleveurs. »