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Recensement agricole 2000
Les effectifs allaitants en progression

Entre le recensement agricole de 1988 et celui de 2000, le nombre de vaches allaitantes en France a augmenté de 24 %.


L´Institut de l´élevage a analysé les résultats du recensement agricole de 2000 dans son dossier Economie de l´élevage(1). Entre le recensement de 1988 et celui de 2000, le nombre de vaches laitières a diminué de 26 %, poursuivant sa baisse amorcée depuis le milieu des années 70. Dans le même temps, le nombre de brebis nourrices a baissé de 21 % et celui de vaches allaitantes a progressé de 24 %. « Cette progression a été très forte dans l´axe qui va des Pays de la Loire au Nord-Pas de Calais, et en particulier dans les zones herbagères de Normandie et Mayenne », analyse l´Institut de l´élevage.

Forte progression dans les zones herbagères du Nord-Ouest
La moitié de l´augmentation du nombre de vaches allaitantes est ainsi le fait des zones laitières ou mixtes du grand Ouest, des zones herbagères du Nord-Ouest et du Nord-Est, ainsi que des zones de polyculture-élevage en bordure du Bassin parisien. L´autre moitié de cette progression relève du grand bassin allaitant, et dans une moindre mesure dans les Pyrénées (en particulier sur les côteaux du Pays Basque). En Auvergne, le nombre de vaches allaitantes a particulièrement progressé dans les Combrailles et le Bocage bourbonnais, dans le Cantal. A noter également le renforcement des effectifs dans le sud du Massif Central : nord Aveyron, Margeride et Ségalas. Dans le Limousin, les effectifs sont restés stables dans une grande zone centrale, se sont développés en périphérie et ont baissé dans le bassin de Brive. En Bourgogne, l´augmentation est moyenne par rapport aux autres régions.
« Les zones où le cheptel de vaches allaitantes a régressé sont rares mais clairement localisées », explique l´Institut de l´élevage. « C´est le coeur du Bassin aquitain et la Corse. »

* Sur les 101 700 exploitations recensées détenant des vaches allaitantes, soixante-cinq mille retiraient plus des deux tiers de la marge brute standard de l´atelier vaches allaitantes.
Ces 65 000 exploitations peuvent être grosso modo rattachées à l´une des quatre zones suivantes : le bassin allaitant (45 000 exploitations), le sud des Pays de la Loire et les Deux-Sèvres (7000 exploitations), les Pyrénées et son piémont (9000 exploitations), et la zone herbagère de Normandie-Mayenne (10 000 exploitations détenant 5 à 20 vaches allaitantes).
* Les 18 000 exploitations de type polyculture - élevage (entre 1/3 et 2/3 de la marge brute standard de l´exploitation provient de l´élevage d´herbivores) détenant des vaches allaitantes se situaient essentiellement sur les pourtours du Bassin parisien et du Bassin aquitain, ainsi qu´en Lorraine, Champagne-Ardennes, Picardie, Normandie et Sarthe.

* Dans 12 500 exploitations dominent les grandes cultures (plus des 2/3 de la marge brute standard vient des cultures et elles occupent 80 % de la SAU en moyenne), les surfaces en herbe non labourables sont exploitées le plus souvent par des vaches allaitantes et plus rarement par des boeufs ou femelles à l´embouche, les ateliers d´engraissement de taurillons y sont un peu plus rares.
* Les 3000 exploitations allaitantes où un atelier hors-sol pèse plus du tiers de la marge brute standard sont très présentes dans le sud des Pays de la Loire.
* Dans 3000 exploitations, les cultures spéciales (petits fruits, arboriculture, légumes, viticulture, plantes aromatiques) dominent.
* Parmi ces 101 700 exploitations détenant des vaches allaitantes, 5100 possédaient un atelier ovins viande de plus de cinquante brebis.
* Parmi les 117 700 exploitations recensées au total détenant des vaches laitières, 25 143 possédaient un troupeau de plus de cinq vaches allaitantes.
Le cas des exploitations détenant moins de huit UGB bovins n´est pas abordé ici - elles ne rassemblent que 1 % des UGB bovines totales.

(1) L´élevage bovins, ovin et caprin -lait et viande- au recensement agricole de 2000. Dossier Economie de l´élevage, novembre 2002, 68 pages.
En vente au secrétariat du Geb au prix de 15 euros. Institut de l´élevage, 149 rue de bercy 75595 cedex 12. Tél : 01 40 04 51 50

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