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Congrès mondial de la viande à Paris
Les Amériques veulent nourrir le monde

Le Congrès mondial de la viande s’est déroulé à Paris les 5 et 6 juin dans une ambiance très positive. Les perspectives de développement sont énormes à l’échéance de 20 à 50 ans, et la contre-attaque pour redorer l’image du secteur s’organise.

© agropecuaria Jacarezinho LTDA

Avec l’accroissement de la population mondiale, la demande en produits carnés va augmenter d’au moins 60 %, et plus probablement de 100 % dans les cinquante prochaines années. Et ce souffle de croissance, qui est déjà tangible, ne concernera pas seulement la viande mais aussi sans exception les abats, les peaux, les graisses animales, et les protéines animales transformées.

Une croissance qui devra être durable


Les perspectives à moyen et long terme sont donc extrêmement positives pour la rentabilité de la production de viande. Les grands pays producteurs sont en ordre de bataille. Pour eux, les nouvelles technologies (OGM, vaccins, sélection génomique, et aussi les ß-agonistes…) apporteront les réponses pour faire face à la demande. L’Europe affiche elle aussi la volonté de répondre aux signes positifs du marché avec son identité de viande de qualité. « Nous pensons que le production de viande bovine de qualité sera localisée dans le sud de l’Europe, en France et en Italie. Mais la PAC va induire une baisse de production », a cependant temporisé David Nelson, consultant de la Rabobank. Dans les pays en développement, on trouve d’un côté une production industrielle à grande échelle et de l’autre de très nombreux petits élevages. L’enjeu est d’éviter qu’un fossé ne se creuse entre ces deux systèmes, car les petits élevages ont un rôle capital à jouer pour répondre à l’augmentation locale de la demande en viande.


Cette croissance qui se profile devra se faire de façon durable, et avant tout ce sont les émissions de gaz à effet de serre qui concentrent l’attention des professionnels. Mais de bonnes nouvelles sont de ce côté-là aussi au rendez vous. Pour les réduire au niveau des élevages, beaucoup de choses semblent possibles, en particulier améliorer l’efficience de la transformation en viande par les animaux et traiter les effluents d’élevage. Et le poids des émissions liées au transport de la viande étant faible, le développement des échanges mondiaux est donc peu susceptible d’aggraver le bilan. Les professionnels du secteur de la viande sont prêts à agir (par exemple le Brésil a déjà lancé son plan de réduction des émissions). Ils se sentent armés techniquement pour enfin sortir du dialogue de sourds qui a prévalu sur ce thème depuis de longues années. De quoi être fier de produire de la viande bovine !



Dossier Congrès mondial de la viande à Paris


La maîtrise des gaz à effet de serre en première ligne p.28

L'élevage est une ressource essentielle dans les pays en développement p.29

Les grands acteurs doivent produire plus avec moins de ressources p.30

« L’élevage brésilien gagne en crédibilité » Katia Abreu, présidente de la Confédération de l’agriculture et de l’élevage du Brésil p.33

Le marché du cinquième quartier trouve sa place p.34

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