Le pacte pour un engagement sociétal et le plan de filière vont de pair
Plus de 1 000 professionnels ont déjà signé le manifeste du pacte pour un engagement sociétal (à retrouver sur www.interbev.fr). « Le pacte permet aux professionnels d’être acteurs et parties prenantes des débats, de mieux valoriser leurs pratiques et leur métier ainsi que de s’impliquer dans une véritable démarche de progrès, a rappelé Bruno Dufayet, président de la commision enjeux sociétaux d’Interbev lors d’un colloque au Sommet de l’élevage. Et les deux piliers de l’interprofession viande bovine que sont le pacte pour un engagement sociétal et le plan de filière viande bovine vont de pair. » La filière mise en effet sur la montée en gamme de ses produits pour répondre à la demande des citoyens. Le choix du label rouge, et de l’objectif d’atteindre 40 % du marché dans cinq ans a été réexpliqué. "Le potentiel de production existe déjà aujourd’hui : un tiers des exploitations allaitantes sont déjà certifiées, seulement moins de quatre animaux par élevage sont labellisés chaque année en moyenne, et les organismes de défense et gestion existent déjà », a rappelé Paul Grelier, responsable de la section bovins d’Interbev. En parallèle, la production bio a l’objectif de doubler en cinq ans. À ceci s’ajoute tout le travail sur la qualité gustative de la viande bovine figurant dans le plan de filière. Une révision de la Charte des bonnes pratiques d’élevage a été annoncée pour 2019.
Une démarche d’amélioration continue
Le pacte est une démarche d’amélioration continue, ce qu’a bien illustré le témoignage d’Arnaud Blandin, éleveur de Charolaises dans l’Allier ayant mis en place un diagnostic environnemental (CAP2ER) et un diagnostic bien-être animal (Boviwell). « Mon élevage est classé supérieur dans la démarche Boviwell. J’ai cependant suite à ce diagnostic ajouté quelques points d’eau et augmenté le débit dans les bâtiments pour faciliter l’accès à abreuvement. J’ai aussi un peu diminué le nombre d’animaux par case, et supprimé les quelques places entravées QUI restait pour les remplacer par une nouvelle aire paillée. » L’éleveur observe sobrement que les retombées économiques de ces nouveaux efforts ne sont pas encore parvenues jusqu’à lui. C’est tout l’enjeu de faire avancer, en parallèle du pacte, le plan de filière. « Il est signé depuis décembre par l’ensemble des familles professionnelles, et il est essentiel d’avancer pour que les actions portent leurs fruits », a insisté Bruno Dufayet.