Le BGTA a vingt ans
Au Sommet de l’élevage, le Bilan génétique du troupeau allaitant (BGTA) a fêté ses vingt ans . Avant lui, les éleveurs ne disposaient que d’index intra-troupeaux pour orienter leurs choix. En 1987, sous l’égide de Laurent Journaux, ils ont eu accès à des index élémentaires comparables au sein d'une race avec Iboval, qui ont été combinés ensemble pour donner des index de synthèse. Toutes ces informations ont ensuite été structurées pour proposer le BGTA.
Vingt ans plus tard, le BGTA a pris de l’embonpoint. C’est un document très riche et parfois complexe, qui demande souvent un bon relationnel entre éleveur et conseiller pour en tirer tout le potentiel. Il établit le constat du niveau génétique, permet d’expliquer comment le troupeau en est arrivé là, et prédit le niveau génétique futur. En 2017, 15,8 % des vaches allaitantes françaises sont listées dans un BGTA (elles étaient 12,4 % il y a 20 ans). « Le BGTA est une table de mixage et l’éleveur est le DJ », a illustré Dominique Gougeon, président de la commission bovins croissance à France Conseil Elevage, soulignant par là que c’est l’éleveur qui est responsable de ses objectifs. Plusieurs participants ont aussi insisté sur le fait qu’ « un éleveur a le BGTA qu’il mérite ». Si les données renseignées sont sincères et exactes, notamment celles des poids et conditions de naissance, le BGTA est fiable.