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Appréciation morphologique des bovins : le scanner 3D montre des résultats prometteurs

Le projet Pheno 3D, qui vise à automatiser la pesée et le pointage des veaux, se poursuit. La collecte des données, déjà achevée pour six races allaitantes, révèle que le prototype de scanner tridimensionnel est capable d’évaluer la morphologie des animaux de façon aussi fiable que les pointeurs.

« C’est une grande avancée pour le phénotypage à haut débit par imagerie 3D », se réjouit Maxence Bruyas, chef de projet à Eliance. Les tests grandeur nature menés dans dix élevages charolais avaient permis, il y a un an, de valider la précision et la reproductibilité du scanner 3D pour automatiser la pesée et les notes de pointage des veaux. Les derniers résultats obtenus montrent que le prototype mobile équivaut à l’œil des pointeurs pour décrire le morphotype des bovins.

Imagerie : le scanner 3D montre des résultats prometteurs sur l’appréciation morphologique des bovins

Les mesures ont été élargies à cinq autres races allaitantes (limousine, blonde d’Aquitaine, parthenaise, rouge des prés, gasconne des Pyrénées) et se poursuivent jusqu’à la fin de l’année en races aubrac, salers, blanc bleu et bazadaise. Au total, près de 3 500 veaux âgés de quatre à douze mois ont été pointés dans une cinquantaine d’exploitations, toutes races confondues. 

 

Une fois tous les chantiers de collecte terminés, l’équipe du projet Pheno 3D se chargera d’intégrer tous les modèles de prédiction dans le scanner. Un travail qui pourrait durer entre six mois et un an. « En phase de routine, l’objectif du pointage numérique, c’est de partager les résultats de performances avec l’éleveur directement après la collecte et ainsi d’optimiser les temps d’échanges et de conseil », appuie l’expert.

 
 
 
 

La description des développements squelettique et musculaire est fiable

Sur les premiers modèles de prédiction mis au point en appui des tournées réalisées en race charolaise, « nous nous situons au-delà des performances cibles sur le morphotype », poursuit-il. L’intégration des nouvelles données pour les autres races devrait améliorer encore davantage le modèle qui affiche des coefficients de détermination (CD) de 0,78 pour la précision et de 0,91 pour la répétabilité. « À ce stade, le prototype du scanner 3D mobile égale les notes des pointeurs pour évaluer les postes se rapportant aux développements squelettique et musculaire des animaux », explique Maxence Bruyas.

S’agissant de la prédiction du poids des veaux, « le modèle révèle également de belles performances car le pourcentage d’erreur se limite à 4,2 », reprend le spécialiste. Un écart que l’équipe du projet Pheno 3D espère encore améliorer avec l’intervariabilité.

Sur la description des aptitudes fonctionnelles, la chose est un peu plus complexe. « La corrélation des notations entre les différents pointeurs sur un même animal est très faible, explique Maxence Bruyas. C’est un poste difficile à noter, d’où le fait qu’il ne soit pas indexé ». L’équipe est à la recherche d’une autre méthode de pointage afin de fiabiliser l’évaluation de cette composante.

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