La Stabiliser à l’essai à Saint-Hilaire-en-Woëvre
À la ferme expérimentale Arvalis de Saint-Hilaire-en-Woëvre, dans la Meuse, le poids vif des vaches du troupeau charolais est passé de 700 à 900 kilos en vingt ans. « Or, la filière viande s’inquiète de l’alourdissement général des poids de carcasse des bovins allaitants, et notamment celui des vaches de réforme qui ont de plus en plus de mal à trouver un débouché », précisent les responsables de cette ferme.
Face à ce constat et à la nécessité d’avoir une production mieux en phase avec la demande du marché, un projet régional regroupant les acteurs de la viande, de la génétique et du développement agricole vise à introduire sur le sol Lorrain une race composite de format modéré : la Stabiliser. Cette souche a été créée aux États-Unis à partir de croisements entre l’Angus, la Hereford, la Simmental et la Gelbvieh. Elle est volontiers mise en avant par ses promoteurs pour sa fertilité, ses poids de naissance faibles, ses aptitudes laitières, la vitalité de ses veaux, et sa précocité qui la prédispose à une finition rapide, en particulier avec un pâturage de bonne qualité. Pour la station de Saint-Hilaire, l’objectif va être dans un premier temps de vérifier si ces aptitudes se vérifient dans le contexte lorrain. À cet effet, une vingtaine des Charolaises de cette station expérimentale ont été inséminées cet hiver avec de la semence de taureaux stabiliser. « Des mesures seront réalisées sur les produits issus de ces croisements : conditions de naissance, performances de croissance à l’herbe et en engraissement, performances d’abattage... " Les naissances de ces premiers veaux croisés sont prévues pour la fin octobre 2017.