La santé financière des élevages toujours fragile en 2018
Pour les clôtures d’hiver 2018, 16 % des élevages allaitants suivis par l’observatoire de l’endettement de l’Institut de l’élevage étaient en situation critique, avec une trésorerie négative et un endettement à moyen et long terme (annuités/EBE > 40 % ou dettes totales/actif > 40 %). Ils étaient 15 % un an plus tôt. Cette analyse met par contre en évidence une forte disparité entre zones d’élevage : dans le Grand Ouest, ce sont 42 % des exploitations suivies par l’observatoire des dettes qui étaient en situation critique fin 2018, contre 9 % dans le bassin allaitant et 18 % en zone de montagne.
En moyenne, le revenu disponible des exploitations suivies s’établit pour 2018 à 15 600 euros annuels par UTH familiale (variant de 9 500 à 20 500 euros). "Les prélèvements privés, très restreints, servent une nouvelle fois de variable d’ajustement. Ceci permet de dégager une marge de sécurité en zone de montagne et en zone allaitante, mais cette marge est encore insuffisante. Et il n’y a pas de marge de sécurité dans le Grand Ouest."
Les investissements dans le Grand Ouest et le bassin allaitant sont orientés à la baisse et financés par des emprunts. En zone de montagne par contre, une reprise est constatée sur 2018 avec une partie d’autofinancement.
Un suivi annuel depuis 2015
L’Observatoire de l’endettement et des trésoreries suit annuellement des élevages répartis sur quatre bassins : le Grand Ouest, le Cantal (zone montagne), la Dordogne et la Saône-et-Loire (pour le bassin charolais historique). Les centres comptables partenaires sont AFOCG, AS BFC, Cerfrance Alliance Massif central, Cerfrance Dordogne, Cogebis et GIE Entr’AS.