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Grands groupes mondiaux de l'abattage bovins
JBS loin devant et puis les autres

JBS contrôle désormais à peu près 10 % du marché mondial soit un volume proche de la production bovine de l'Union européenne à lui tout seul.
JBS contrôle désormais à peu près 10 % du marché mondial soit un volume proche de la production bovine de l'Union européenne à lui tout seul.
© F.Alteroche

Fondé en 1953 au Brésil par la famille Batista, le groupe JBS, anciennement dénommé Friboi, est devenu ces dernières années le leader total de la viande bovine mondiale. Il abat environ 90400 bovins par jour ! Son chiffre d’affaires a été multiplié par dix entre 2006 et 2008, atteignant 14 milliards d’euros. JBS contrôle désormais à peu près 10 % du marché mondial, soit un volume proche de la production bovine de l’Union européenne à lui tout seul. L’entreprise a commencé par racheter de petites entreprises brésiliennes dans les années 90. Petit à petit, elle a ensuite rapatrié sous sa bannière une grande partie des industriels argentins et quelques uruguayens. Le groupe est ensuite passé à la vitesse supérieure au milieu des années 2000. Il a mis le pied aux Etats-Unis en 2007 et a récemment racheté de très importantes entreprises dans ce pays fermé aux importations, en particulier Smithfield Beef, Swift et National Beef. En 2007 et 2008, il s’est payé pas moins que toutes les entreprises d’abattage australiennes (Tasman group…), et est arrivé en Europe par le rachat de 50 % d’Inalca, la filière bovine du groupe italien Cremonini. Il vient très récemment d’annoncer sa fusion avec son concurrent brésilien Bertin, qui abat environ 2 millions de têtes de bovins par an. « Ces acquisitions à marche forcée sont financées par la famille, des fonds d’investissement avec en chef de file la Banque nationale de développement du Brésil, et la Bourse de Saù Paulo », explique Isabelle Bineau d’Ubifrance. JBS est d’ailleurs aujourd’hui l’une des plus grosses sociétés cotées à la Borse de Saù Paulo. Désormais la communication se fait plus discrète, moins axée sur le thème de la conquête du monde. D’ailleurs le groupe vient de signer la charte Greenpeace pour lutter contre la déforestation en Amazonie. Il est aussi très endetté et rencontre des difficultés dues à la crise financière mondiale. Aux positions suivantes au niveau mondial se trouvent les deux géants américains Tyson et Cargill, avec respectivement environ 9 et 7,5 millions de bovins abattus par an. Puis on retrouve en quatrième position un brésilien, Marfrig, d’une envergure bien inférieure à celle de son compatriote JBS avec 2,5 millions de têtes par an.

La dynamique européenne de Vion

 Ensuite, ce sont les européens Bigard et Vion qui apparaissent au palmarès, avec chacun environ 1,5 million de bovins abattus par an.Vion est par contre beaucoup plus puissant sur le secteur du porc que Bigard, avec 21 millions de porcs, contre 5 millions pour Bigard. Cette entreprise de statut privé, non cotée en Bourse, est contrôlée par un seul actionnaire : l’union néerlandaise des agriculteurs des régions du sud (ZLTO: Zuidelijke Landbouw en Tuinorganisatie), un organisme financier. Le siège est à Son en Breugel aux Pays-Bas. « Le groupe a réfléchi dans les années 95-2000 son projet de dynamique européenne, puis a racheté très efficacement en 2004 et 2005 toutes les grandes coopératives allemandes, sauf une qui demeure indépendante :Westfleisch », explique Bernard Baudienville. Ces achats lui ont permis de se renforcer dans l’abattage-découpe et surtout d’investir le secteur de la transformation avec aussi l’achat du britannique Grampian en 2008. « Ce développement a été possible grâce à la bonne valorisation des sousproduits, comme la gélatine, coeur historique de l’activité du groupe, qui a permis la constitution de réserves. » Il s’est récemment réorganisé en deux unités : food et ingredients, puis pour le secteur viandes fraiches, des structures en grandes régions dans chaque pays ont été définies. Autre acteur du nord de l’Europe, Danish crown reste pour l’instant positionné sur l’abattage découpe. Il représente 0,3 million de gros bovins mais 20 millions de porcs. En Allemagne, Tönnies a une petite activité dans le secteur bovin mais « une position très énergique dans le secteur du porc. Et surtout, son patron s’entend très bien avec le hard-discounter Aldi. »

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