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FCO 3 : une campagne de vaccination volontaire dans la zone régulée

Deux vaccins contre la FCO type 3 ont obtenu une autorisation temporaire d’utilisation en France. Dans la zone régulée à la frontière belge, une campagne de vaccination volontaire est déployée en urgence. 

prairie Nord bovins pâturage
En complément de la mise en place d'une zone régulée à la frontière belge, le ministère a constitué un stock de vaccins contre le sérotype 3 de la FCO.
© Réussir

Dans un communiqué, le ministère de l'Agriculture annonce le 5 août le déploiement d'une campagne de vaccination volontaire contre la fièvre catarrhale bovine (FCO) de sérotype 3 dans le Nord de le France.  

Lire aussi : FCO 3 : un premier foyer confirmé en France dans le département du Nord

Deux vaccins ont obtenu une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) en France, et le ministère dispose de :

  • 600 000 doses de Bultavo 3 du laboratoire Boehringer Ingelheim pour les ovins 
  • 4 millions de doses de Bluevac-3 du laboratoire CZV pour les bovins et les ovins

« Ces deux vaccins permettent d’atténuer l'expression clinique de la maladie et de réduire la virémie. Ces vaccins ont donc un intérêt pour limiter les impacts de la maladie et réduire les conséquences économiques », précisait la DGAl la semaine dernière.  

L'étude d'un troisième vaccin, Syvazul BTV3 du laboratoire Syva est en cours.

Le ministère avait dès le 2 août rendu effective la mise en place d'une zone réglementée, avec des restrictions de mouvement, pour ralentir la progression de la maladie sur le territoire. 

Pour les bovins, le protocole vaccinal repose sur deux injections à trois semaines d'intervalle. L'immunité s'installe 21 jours après l'injection de la deuxième dose.  

Il est également fortement recommandé de vacciner contre la FCO 8.

Vaccins gratuits et injections réalisées par l'éleveur

Le ministère annonce les modalités de cette campagne à l'intérieur de la zone régulée : "La vaccination est volontaire. Le vaccin est mis gratuitement à disposition par l'Etat. Le vétérinaire sanitaire qui a été désigné par l'éleveur est mandaté pour effectuer et tracer la commande de vaccins dans le stock de l'Etat et la délivrance pour les élevages situés dans la zone régulée. La vaccination peut être réalisée par l'éleveur."

Lire aussi | FCO : de nouvelles règles sont fixées pour l’arrivée du sérotype 3 en France

Une première mise à disposition de vaccins à la centrale d'achat est effective dès ce lundi 5 août, pour une livraison aux vétérinaires sanitaires possible à partir du 14 août. Une deuxième livraison sera effectuée le 31 août. 

En dehors de la zone régulée, les vaccins seront à la charge des éleveurs et pourront aussi être administrés par le vétérinaire ou par l’éleveur.

Les vaccins contre la FCO 3 ne permettent pas de sortir de la zone réglementée (2 août 2024)

Pour sortir de la zone réglementée de la FCO 3 du nord de la France, les bovins doivent avoir subi une désinsectisation pendant au moins 14 jours suivie d’une PCR négative. Une dérogation est accordée pour l’envoi direct vers un abattoir et pour l’expédition des veaux âgés de moins de 70 jours vers un centre d’engraissement hors de la zone. Des dérogations éventuelles pour les concours sont en cours d’arbitrage par la DGAL.

« Au vu des données scientifiques actuelles, les vaccins contre la FCO 3 ne permettent pas d’empêcher la virémie. Ils ne permettent donc pas de garantir qu’un animal vacciné ne soit pas infecté et source de contamination pour les autres. C’est pourquoi, à ce stade, ils ne peuvent pas être utilisés dans le cadre des mouvements pour la sortie de la zone réglementée FCO 3 », explique dans une note GDS France (FCO 3- 02/08/2024).

Pour les échanges intra-européens d’animaux d’élevage, les sorties d’animaux de la zone réglementée pourront se poursuivre vers les États membres acceptant la désinsectisation et le test de dépistage négatif (Italie, Grèce). Pour les autres États membres n’acceptant que les animaux vaccinés, comme l’Espagne, les mouvements sont possibles uniquement pour les animaux âgés de moins de 90 jours désinsectisés avec une PCR négative. « Une négociation est nécessaire avec ces pays pour reprendre les envois de broutards et d’adultes » selon la note de GDS France du 2 août.

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