En Italie, les prix sont plus attractifs pour la viande 100 % italienne
Pour satisfaire à ses besoins, l’Italie importe de grosses quantités de viande bovine : 420 000 tec en 2019. Ces tonnages proviennent principalement des autres pays de l’Union européenne et dans une moindre mesure d’Amérique du Sud. Ces viandes se retrouvent en concurrence avec la production locale laquelle associe les animaux nés, élevés, engraissés et abattus en Italie et ceux issus de bétail maigre importés avec parmi ces derniers la part prépondérante des animaux français.
Selon la provenance géographique de ces viandes et leur qualité, il existe une hiérarchie côté tarifs. Pour en savoir davantage, le service économie de l’Institut de l’élevage a procédé à une enquête auprès de neuf opérateurs (abatteurs, grossistes, distributeurs…) pour connaître le positionnement prix de ces viandes sur le marché de gros pour les principales provenances et catégorie d’animaux.
Sur ce graphique, les tarifs sont exprimés en pourcentage du prix de l’animal de référence (indice 100) lequel correspond à un taurillon engraissé en Italie mais issu d’un broutard importé de France. Si les tarifs peuvent être légèrement différents entre opérateurs, la hiérarchie des prix entre catégories reste sensiblement la même.
Un gradient de prix selon la qualité et l’origine pour la viande bovine en Italie
Les viandes les mieux valorisées sur les marchés de gros sont issues des animaux des races allaitantes typiquement italiennes (Piémontaises et Chianina) et les tarifs les plus compétitifs vont aux viandes polonaises, lituaniennes ou espagnoles. La viande des taurillons abattus en France est légèrement moins chère que celle issue de broutards français engraissés en Italie. À signaler en revanche les bons tarifs consentis pour les génisses finies localement mais issues de broutardes importées.
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