Viande bovine et restauration
De grosses quantités consommées mais un secteur atomisé
Viande bovine et restauration
Le marché de la restauration hors foyer (RHF) représente des volumes conséquents de viande bovine. Une étude réalisée à la demande de l´Ofival à permis de quantifier les types de viande utilisés suivant les différentes formes de restauration.
« Pour la viande bovine, le débouché de la restauration hors foyer représente des volumes conséquents. Mais il s´agit d´un marché difficile à suivre, car très atomisé et hétérogène. La complexité des circuits d´approvisionnement, avec l´intervention de nombreux intermédiaires, accroît encore la difficulté de quantification des flux », expliquait dernièrement Régis Devine, économiste à l´Ofival à l´occasion d´une journée conjointement organisée par l´Ofival et l´Institut de l´élevage. Toutefois, pour en savoir davantage sur ce marché, la société Gira foodservice a réalisé pour l´année 2003 et à la demande de l´Ofival une étude conséquente sur ce sujet. Elle a consisté en un travail de quantification des consommations de produits carnés par famille de produits à l´aide d´une série d´enquêtes auprès d´un échantillon d´établissements de restauration et de fournisseurs.
550 000 tonnes de produits carnés
Régis Devine a donc présenté les grands traits du contenu de cette étude en soulignant que l´ensemble des résultats de ce travail pouvaient être consultés sur le site internet de l´Ofival(1).
Ce marché des produits carnés dans la restauration hors foyer a été estimé pour l´année 2003 à 550 000 tonnes, toutes espèces confondues. Cela a représenté un peu plus de 5,5 milliards de repas avec une ration moyenne estimée à environ 100 g/repas. Mais ce chiffre diffère de façon importante suivant le profil de restaurant fréquenté. « Le ratio moyen de consommation varie de 70 g par repas dans l´enseignement primaire à 152 g en restauration hôtelière. »
Comparativement aux produits carnés achetés pour être ensuite préparés et consommés à la maison, les achats effectués en restauration présentent des différences assez marquées. « Dans un repas moyen hors domicile, il y a beaucoup plus de viande bovine (35 % au lieu de 24 %), deux fois plus de boeuf haché, à peu près autant de boeuf non haché et un peu plus de veau », souligne Régis Devine. Les tendances sont aussi très différentes pour les viandes provenant d´autres espèces. Il y a ainsi un peu plus de viande ovine, moins de porc frais, moins de dinde et de poulet et surtout trois fois plus d´élaborés de volaille et sensiblement moins de charcuterie.
(1) www.ofival.fr/consommation// restau.htm