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Grands troupeaux
De bons résultats technico- économiques mais un coût de production élevé

Globalement, les grands troupeaux obtiennent de bonnes performances techniques et économiques mais davantage liées au niveau élevé de la production qu´à la maîtrise des charges.


Autre question qu´il était légitime de se poser : ces grands troupeaux ont-ils réussi, malgré la charge de travail, à maintenir de bonnes performances techniques et économiques. Globalement oui, répondent les auteurs de l´étude. Les bilans de reproduction affichent des résultats tout à fait corrects : 93 % de taux de gestation, 8,6 % de taux de mortalité des veaux, 88 % de productivité numérique. Seul l´intervalle vêlage - vêlage (380 jours) s´est quelque peu dégradé, notamment dans les exploitations qui ont le plus étalé les naissances.
Avec un chargement moyen de 1,56 UGB par hectare, on constate que l´agrandissement ne s´est pas accompagné d´une extensification. En Pays de la Loire et Pyrénées-Atlantiques, les éleveurs sont restés sur des logiques intensives alors que ceux du Charolais et du Limousin ont maintenu des pratiques semi-intensives. Les stocks fourragers sont importants (2,1 tonnes de matière sèche par UGB) et 58 % de ces stocks sont récoltés sous forme d´ensilage.
Un tiers des élevages - les plus chargés - sont toutefois contraints d´acheter des fourrages supplémentaires. Dans le même ordre d´idée, les consommations de concentrés sont très élevées : 700 kg par UGB en moyenne. Un constat qui s´explique en partie par une part assez importante d´animaux engraissés mais aussi par la volonté d´obtenir des performances de croissance élevées, en relation avec d´excellents niveaux génétiques. Avec 318 kg de viande produits par UGB, les résultats sont à la hauteur.
Toutefois, ces conduites plutôt intensives ont une contrepartie : un coût de production élevé. Les charges opérationnelles représentent 32 % du produit brut et augmentent avec la proportion d´animaux engraissées.
Les niveaux élevés de résultats économiques de ces grands troupeaux limitent la part des aides dans le produit brut à 35 % en moyenne. ©B. Griffoul

Une efficacité économique moyenne
L´excédent brut d´exploitation (EBE) atteint certes des sommets (67 000 euros en moyenne), mais l´efficacité économique, révélée par le rapport EBE sur produit brut, reste moyenne, à 40 %, plombée par des charges élevées. Elle est plutôt meilleure dans les structures collectives. « La performance économique de ces grand troupeaux tient davantage au niveau relatif élevé de leur production qu´à la maîtrise de leurs charges », analyse l´Institut de l´élevage. Toutefois, ramenés à l´unité de main-d´oeuvre, les résultats économiques sont supérieurs, indiquant une bonne efficacité du travail. Surtout chez les naisseurs de maigre âgés et les éleveurs du bassin allaitant traditionnel qui maîtrisent mieux les charges opérationnelles. Les éleveurs des Pyrénées-Atlantiques compensent le poids de ces charges par un faible endettement. Par contre, leurs homologues des Pays de la Loire, majoritairement naisseurs - engraisseurs, sont handicapés par un niveau d´emprunts élevé.
Pour en savoir plus
Voir dossier de Réussir Bovins Viande, de janvier 2005. « Grands troupeaux : la rigueur est de mise dans la conduite du cheptel » titre la revue qui explique que « face à l´agrandissement des troupeaux, l´organisation et la simplification du mode de conduite sont souhaitables pour ne pas se faire déborder par le travail. » (RBV nº112, 19 pages)

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