Culture Viande travaille sur la qualité voulue par les consommateurs
Lors de l’assemblée générale le 17 octobre, le syndicat des entreprises de la viande s’est positionné comme force de proposition pour que la qualité de la viande réponde aux attentes des consommateurs.
Lors de l’assemblée générale le 17 octobre, le syndicat des entreprises de la viande s’est positionné comme force de proposition pour que la qualité de la viande réponde aux attentes des consommateurs.
Pour Culture Viande, l’appréciation de la qualité de la viande est devenue plurielle. Son aspect « sociétal » implique d’être aujourd’hui en position offensive par rapport aux attentes des consommateurs. « En la matière, les filières viandes françaises disposent d’atouts indéniables. Reste à les faire connaitre et les rendre plus crédibles aux yeux des consommateurs. » Culture Viande rappelle son engagement pour se défendre contre l’utilisation de noms commerciaux et autres dénominations de l’univers des viandes appliqués à des produits végétaux. Il s’agit aussi à un autre niveau de lutter contre les messages faisant croire à l’équivalence nutritive, ou contre la possibilité de mettre en rayon ces produits végétaux parmi ceux de la boucherie. Les entreprises françaises des viandes ont toujours considéré la protection animale comme une priorité, et s’appuient sur le guide des bonnes pratiques. Le réseau national des responsables de la protection animale (RPA) créé par Culture Viande en 2016 a défini une feuille de route pour 2016-2020 pour son amélioration permanente. Un renforcement des exigences pour les certificats des RPA est en cours.
Sur la qualité organoleptique des produits, Culture Viande considère que la filière doit s’ouvrir à une nouvelle logique et à d’autres critères que ceux utilisés jusqu’à présent. Une étude de l'Inra a montré qu'il y a très peu de lien entre la conformation des carcasses et la qualité de la viande (tendreté, jutosité, goût). Une présentation du système australien MSA (meats standard australia) a été faite(1). Culture Viande a aussi rappelé sa mobilisation pour la formation des salariés ainsi que pour la recherche et l’innovation.
"Il faudrait en abattre des barrières pour proposer des produits sains, pas chers et goûteux aux consommateurs, avec lesquels chaque maillon de la filière y trouverait son compte" a conclu Jean-Paul Bigard, président de Culture Viande. "Mais au final, il faudra bien valoriser les carcasses sur un tryptique qualité/coût/demande qui relève trop souvent de la quadrature du cercle et à propos duquel les débats de l'interprofession bovine sont passionnés et souvent houleux."
Culture Viande regroupe 80 entreprises françaises du secteur de la viande bovine ovine et porcine. Il représente 57 % des abattages français de gros bovins et 80 % de la production nationale de steak haché, près de 80 % des exportations françaises de viandes porcine et bovine fraîches et réfrigérées.
(1) voir article Réussir Bovins Viande février 2016 ou sur www.bovins-viande.reussir.fr