Création d’un fonds régional pour l’installation
Interbev Pays de la Loire lance un système d’aides pour donner un coup de pouce au renouvellement des actifs en viande bovine, pour l'élevage et la boucheries artisanale.
Interbev Pays de la Loire lance un système d’aides pour donner un coup de pouce au renouvellement des actifs en viande bovine, pour l'élevage et la boucheries artisanale.
« Le nombre de jeunes souhaitant s’installer est en constante diminution, tout comme celui des candidats bouchers. Nous avons pris conscience d’un besoin important. C’est pourquoi, pour faciliter les projets d’installation en élevage et/ou en boucherie artisanale, nous avons créé un fonds régional interprofessionnel dédié à l’installation (FR2I) », informe Alain Denieulle, président d’Interbev Pays de la Loire, avant de poursuivre, « aujourd’hui, il faut en moyenne 350 000 € pour financer une installation bovine. La création de ce fonds permettra à des jeunes investisseurs de disposer d’un capital privé (apport personnel) et de soutenir leur trésorerie. » L’objectif est d’aider 60 installations par an.
En pratique, Interbev va attribuer aux candidats à l’installation des prêts d’honneur à taux zéro, de 10 000 à 50 000 euros maximum (pour les agriculteurs), avec un différé de remboursement progressif et un étalement du remboursement. « Pour accéder à ce fonds, certaines conditions seront imposées aux jeunes installés et le montant sera déterminé en fonction de modalités professionnelles. Il est prévu, la réalisation d’un pré-bilan (évaluation économique, génétique et du travail) avant installation, et l’engagement post-installation dans un parcours de formation, aux contrôles de performances. Un parrainage sera instauré pour que le jeune puisse s’appuyer sur l’expérience d’un parrain (cédant…). Nous souhaitons renforcer les démarches contractuelles », souligne Alain Denieulle.
Une cotisation volontaire pour financer le fonds
Ce fonds sera en partie alimenté par une cotisation volontaire annuelle de 0,7 euro par bovin de la région pour le secteur de l’élevage, de 0,1 euro par bovin abattu pour le secteur de la transformation, un appel annuel en fonction de la surface pour le secteur de la distribution et par une participation de 50 euros par an pour les bouchers artisans et supérettes. « Le complément sera apporté par des financements extérieurs (FNE, emprunts). »
L’objectif de cette aide n’est pas de créer des structures supplémentaires, ainsi les candidatures se feront par l’intermédiaire des organismes existants (groupements, OPNC, chambre d’agriculture, contrôle de croissance…). Le dispositif devrait être effectif dès 2017. « Nous souhaitons maintenir ainsi un maillon économique sur un territoire (élevages, outils d’abattage et boucheries artisanales). On espère valider les premiers dossiers au mois d’avril lors du premier comité d’agrément. »