Accord Mercosur : le Sénat soutient à l’unanimité moins une voix le « non » du gouvernement
Après l’Assemblée nationale, le Sénat a largement dit non au projet d’accord UE-Mercosur tel que prévu par la Commission européenne.
Après l’Assemblée nationale, le Sénat a largement dit non au projet d’accord UE-Mercosur tel que prévu par la Commission européenne.
Lors du vote consultatif, demandé par le gouvernement pour appuyer son opposition à l’accord commercial, les sénateurs se sont majoritairement exprimés contre l'accord du Mercosur tel que négocié par la Commission européenne. Ce vote qui s’est tenu mercredi 27 novembre soir a eu lieu après une semaine de nouvelles manifestations des agriculteurs partout en France et il est sans appel : avec 338 voix pour et seulement une voix contre, le Sénat a très largement suivi l’opposition du gouvernent français à cet accord de libre-échange.
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« Ce double mandat du Parlement est un message fort qui sera entendu dans les autres pays européens »
La veille, les députés avaient eux aussi largement rejeté l’accord UE-Mercosur, à l’exception du groupe LFI qui réclame l'abandon pur et simple de ce projet d'accord.
Pour Jean-Noël Barrot, le ministre des Affaires étrangères, « ce double mandat du Parlement est un message fort qui sera entendu dans les autres pays européens ». Pour Annie Genevard, la ministre de l’Agriculture, « La France ne souhaite ni la fin des accords commerciaux, ni la fin des échanges agricoles, mais réclame des garanties sérieuses pour les agriculteurs, qui se retrouveraient sinon confrontés à une concurrence insupportable ».
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La Pologne s’aligne sur la position de la France
La Pologne a rallié la position française en adoptant mardi une résolution proclamant que Varsovie n’accepterait pas l’accord « sous cette forme »en avançant « l’inquiétude pour les agriculteurs polonais et la sécurité alimentaire du pays ». « Des actions diplomatiques sont en cours pour constituer une minorité qui empêchera l'entrée en vigueur de l'accord », a fait savoir le vice-premier ministre Wladyslaw Kosiniak-Kamysz.
Au Brésil, le président Lula s’est quant à lui montré ferme puisqu’il a affirmé que la France n’avait pas le pouvoir d’empêcher la conclusion du traité entre l’UE et le Mercorsur car c’est la « Commission européenne qui décide ».
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