Biogaz : quelle biomasse additionnelle accessible à la méthanisation en cas de décapitalisation ?
Dans le rapport « Étude de nouveaux gisements de biomasse végétale fermentescible, et des conditions » commandé par FranceAgrimer à Solagro, apparaît une première estimation de la biomasse additionnelle rendue disponible à la méthanisation en cas de décapitalisation.
Dans le rapport « Étude de nouveaux gisements de biomasse végétale fermentescible, et des conditions » commandé par FranceAgrimer à Solagro, apparaît une première estimation de la biomasse additionnelle rendue disponible à la méthanisation en cas de décapitalisation.

Dans un rapport commandé par FranceAgriMer et paru le 25 septembre, le cabinet d'études Solagro fait une première estimation nationale des surplus fourragers (herbe, foin, maïs) actuellement consacrés à la méthanisation, et du potentiel rendu disponible dans un scénario de décapitalisation.
Le rapport cite les travaux de l’Idele et d’Interbev qui ont travaillé sur différents scénarios. L’un d’entre eux, dit de « décapitalisation », fait évoluer le cheptel bovin à la baisse à l’horizon 2035 en prenant pour hypothèse un maintien d’un rythme de décapitalisation par rapport à la période 2020 – 2022. Pour la présente étude, visant à calculer un potentiel maximal de ressource méthanisable, ses auteurs ont travaillé avec le scénario le plus contrasté et présentant donc la plus forte baisse de cheptel bovin.
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Une biomasse additionnelle accessible à la méthanisation de 11,5 MtMS
Dans ce scénario, le nombre de mères en bovins lait baisserait de 23 % pour passer à 2,7 millions de mères et le nombre de mères en bovins viande baisserait de 30 % pour passer à 2,5 millions de mères. Cette réduction de cheptel générerait une biomasse additionnelle accessible à la méthanisation (toutes choses égales par ailleurs) de l’ordre de 11,5 MtMS se décomposant ainsi : 3,7 MtMS de maïs ensilage ; 4,5 MtMS de foin (ou d’ensilage d’herbe) ; 3,2 MtMS d’herbe prélevée aujourd’hui à la pâture.
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Un potentiel qui peut varier
Le rapport explique que ce potentiel de 11,5 MtMS peut fortement varier et tendre vers zéro si : le maïs ensilage excédentaire devient du maïs grain ; les prairies temporaires se convertissent en grandes cultures ; les prairies permanentes « non utilisées ou sous utilisées » se convertissent en landes puis en forêts.
Le rapport souligne que ce résultat est proche de l’estimation publié dans l’étude « Quelles biomasses pour la transition énergétique ? » publiée en 2024 par Solagro et basée sur Afterres2050.