Nouvelles filières : il cultive le premier thé du Roussillon
Dans les Pyrénées-Orientales, Jean-Marc Sanchez, ingénieur agronome, s'est lancé le défi de cultiver du thé sous serre.
Dans les Pyrénées-Orientales, Jean-Marc Sanchez, ingénieur agronome, s'est lancé le défi de cultiver du thé sous serre.
Après avoir voyagé à travers le monde notamment en Asie, Amérique du Sud et du Nord, Jean-Marc Sanchez, ingénieur agronome, a commencé par ouvrir une boutique de dégustation de thés. Face au succès rencontré, il décide d’aller plus loin en se lançant le défi de cultiver lui-même, pour maîtriser la production de la plante à la tasse. Afin de commercialiser le premier thé du Roussillon, 100 % en région Occitanie, il crée en 2021 la société Les Plantations d’Acapella et met en terre 12 000 théiers sous serres à Saint-Cyprien dans les Pyrénées-Orientales.
Aujourd’hui, avec 30 000 théiers, sur un demi-hectare, il compte rapidement doubler sa production, afin de rentabiliser ses installations. « Je ne pense pas qu’on puisse parler de concurrence entre producteurs français. En effet, il y en a tellement peu que nous ne nous marchons pratiquement pas sur les pieds », avoue Jean-Marc Sanchez.
Adaptation des cultivars au sol et au climat
Avec plus de 15 000 tonnes de thé importées en France chaque année, et de très gros pays producteurs comme la Chine, l’Inde, l’Argentine, le Kenya et le Sri Lanka, Jean-Marc Sanchez estime que le challenge se trouve plutôt du côté des recherches sur le terroir, avec l’adaptation des cultivars au sol et au climat. « C’est en effet déterminant et c’est ce qui caractérise le thé, comme pour le vin. Je continue mes recherches sur le sujet. L’itinéraire technique est déterminant aussi pour gérer en particulier le stress de la plante qui va agir sur ses caractéristiques organoleptiques », conclut le producteur.