Agrumes, kaki, bio : quelles sont les nouvelles d'Anecoop ?
A Fruit Attraction, le groupe espagnol Anecoop a annoncé les premières tendances pour les campagnes de fruits d’automne : les agrumes et son kaki Bouquet. Il a aussi confié son ambition de continuer à développer ses exotiques locaux et le bio.
A Fruit Attraction, le groupe espagnol Anecoop a annoncé les premières tendances pour les campagnes de fruits d’automne : les agrumes et son kaki Bouquet. Il a aussi confié son ambition de continuer à développer ses exotiques locaux et le bio.
Anecoop, qui annonce avoir encore progressé en volume et en valeur pour son exercice 2023-2024 (les chiffres seront officiellement annoncés en mars prochain, lors de l’assemblée générale), exposait comme chaque année à Fruit Attraction.
L’occasion d’annoncer les premières tendances pour les campagnes de fruits d’automne : les agrumes et le kaki.
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Le kaki, touché par la cochenille (Pseudococcus longispinus)
Concernant le kaki, Anecoop tablait sur un volume plus ou moins équivalent à celui de la campagne 2023, soit 110 000 tonnes commercialisées de kaki Bouquet.
Mais les zones de récolte ont été particulièrement touchées ces dernières semaines par le ravageur cotonet (Pseudococcus longispinus). Cette cochenille provoque une baisse de la récolte de kaki estimée aujourd'hui à -30 %.
Pseudococcus longispinus devrait provoquer une baisse de récolte de -30 %, à date.
« Depuis l'interdiction de l'utilisation du produit phytosanitaire réellement efficace contre ce ravageur, des alternatives ont été développées et mises en œuvre. Bien qu'elles s'améliorent, ces alternatives ne sont pas aussi efficaces que le chlorpyriphos-méthyl », nous confie Anecoop.
Le groupe coopératif de coopératives s'attend également à la présence d'un nouveau ravageur, le thrips sud-africain, mais pour l'instant les dégâts causés sur les fruits sont dus au cotonet.
Anecoop craint aussi l’arrivée du thrips sud-africain
Autre fait marquant pour le kaki : la dernière campagne, Anecoop a envoyé un conteneur de kakis Bouquet en Chine, après l’ouverture de ce marché. Le test a été fructueux et Anecoop va le réitérer cette année. « La Chine est un marché intéressant pour les professionnels du kaki car c’est un gros marché, et les consommateurs chinois connaissent déjà le produit [la Chine est productrice de kaki]. »
Stabilité en agrumes
Anecoop espère commercialiser cette campagne un niveau d’agrumes équivalent à la dernière saison, soit environ 300 000 tonnes. Les oranges restent la principale espèce d’agrume, suivies des petits agrumes, puis du citron et du pomelo.
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- En orange, c’est actuellement la saison de la Navelina. Anecoop s’attend à une production en baisse de -5 à -10 % pour la région de Valencia (climat, ravageurs, problématiques phyto). En revanche la production en Andalousie est attendue en hausse de +30 à +35 %, en récupération après la sécheresse l’année dernière. Cette hausse de Navelina en Andalousie devrait compenser la baisse de Valencia.
En petits agrumes, Anecoop attend de bons volumes pour les variétés précoces. En ce moment, c’est la saison de la variété extra-précoce Clemensoon que le groupe a lancé il y a plus de 10 ans et dont il a l’exclusivité. 4 000 tonnes sont annoncées pour cette année.
En revanche, en général pour les clémentines, les volumes devraient être moins importants. Mais en verger les voyants sont au vert pour la couleur et le sucre. Ajouté au fait que la campagne d’hémisphère sud (Afrique du Sud) devrait s’achever à la fin du mois et que les marchés sont réceptifs à ce produit, les perspectives de commercialisation sont bonnes pour les producteurs d’Anecoop.
- En citron, le Primofiori devrait baisser de -20 % en volume en raison de l’alternance. Le marché étant assez vide (moins d’Hémisphère Sud), la campagne devrait être bonne en termes de prix pour Anecoop.
- En pomelo, il ne devrait pas y avoir d’évolution significative. « Anecoop doit consolider le marché face à la concurrence d’autres pays comme la Turquie. »
Anecoop poursuit de le développement de ses exotiques locaux
Anecoop poursuit petit à petit son développement dans les exotiques, « un pari pour nous, débuté pour compléter des programmes pour certains clients ». Le groupe a commercialisé un peu plus de 6 000 tonnes d’exotiques la dernière campagne.
Les prévisions pour 2024 :
- Une croissance de +10 % en papaye, pour atteindre 2 000 tonnes ;
- Des ventes multipliées par 3 en pitaya, soit 400 tonnes ;
- En avocat, Anecoop espère plus de volume cette campagne « après avoir été très court » en volumes les deux dernières campagnes (sécheresse).
Les exotiques d’Anecoop sont produits localement sur le territoire national : en Andalousie, d’Alméria à la région de Murcia et de Malaga (en particulier pour l’avocat), ainsi qu’aux Canaries (pour la papaye).
Objectif bio : croître en références et en nombre de clients
En bio la dernière campagne, Anecoop a observé une croissance de ses ventes tant en volume qu’en valeur, mais avec des situations variables selon les marchés. Par exemple : en Suède, Anecoop y est en recul car « le marché y préfère le local, même conventionnel ». En Suisse, le marché bio est en croissance. En France, Anecoop est resté stable, avec un petit recul des ventes en GMS compensé par de meilleures ventes dans les magasins spécialisés bio.
« Notre objectif cette année est de continuer à croître : en nombre de références chez nos clients mais aussi en commençant le bio chez nos clients en conventionnel. »
Le bio représente en moyenne chez Anecoop 30 000 tonnes commercialisées.
Le bio représente en moyenne chez Anecoop 30 000 tonnes commercialisées