Pourquoi le Centre-Val de Loire a-t-il davantage importé de fruits et légumes ces dernières années ?
Les importations de fruits et légumes de la région Centre-Val de Loire augmentent année après année, en valeur, tandis que les exportations se réduisent. Pourtant, la région reste un acteur de premier plan, affirme le comité régional Interfel Centre-Val de Loire, avec un potentiel d’auto-approvisionnement sur certains fruits et légumes.
Les importations de fruits et légumes de la région Centre-Val de Loire augmentent année après année, en valeur, tandis que les exportations se réduisent. Pourtant, la région reste un acteur de premier plan, affirme le comité régional Interfel Centre-Val de Loire, avec un potentiel d’auto-approvisionnement sur certains fruits et légumes.
Le Centre-Val de Loire, région agricole d’importance, joue un rôle essentiel dans le commerce des fruits et légumes, tant sur le plan national qu’international, a affirmé Interfel Centre-Val de Loire, le comité régional de l’interprofession, le 23 octobre.
Pourtant, elle affiche une hausse de ses importations de fruits et légumes et une baisse de ses exportations de fruits et légumes depuis 2013. Alors pourquoi une telle affirmation ?
Quels produits le Centre-Val de Loire a-t-il le plus importé ?
Reflet de la tendance nationale, la région Centre-Val de Loire a davantage importé de fruits et légumes (en valeur) ces dernières années (+4,1 % chaque année en moyenne, de 2013 à 2021). Les importations de fruits et légumes de la région ont totalisé 160 millions d’euros en 2021, toujours selon les chiffres d’Interfel Centre-Val de Loire. Cette hausse est principalement due à la flambée des produits importés (+5,1 % par an en moyenne).
En revanche, les volumes importés ont légèrement diminué sur cette période.
Interfel Centre-Val de Loire note que les premiers produits importés sont les légumes, suivis des agrumes, qui montrent une augmentation constante en volume et en valeur.
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Quel bilan pour les exportations de fruits et légumes du Centre-Val de Loire ?
Les exportations de fruits et légumes du Centre Val-de-Loire ont enregistré une baisse annuelle de -2,8 % en valeur en moyenne, entre 2013 et 2021.
Cette baisse est liée, selon les explications d’Interfel Centre-Val de Loire, à « la combinaison » de la baisse des prix des produits exportés (-2,2 % par an) et de la baisse des volumes exportés (-0,7 % par an).
Principale catégorie exportée par le Centre-Val de Loire, les légumes ont pourtant vu leur valeur chuter de -3,4 % par an sur la période.
A l’inverse, les fruits à pépins et les fruits à noyau ont progressé en volume (+1,2 % par an) et surtout en valeur (+7,8 %), « atténuant partiellement la baisse générale des exportations », se réjouit Interfel Centre-Val de Loire.
Quel déficit commercial en fruits et légumes pour le Centre-Val de Loire ?
63 millions d’euros : c’est le déficit commercial en fruits et légumes moyen enregistré entre 2019 et 2021 pour le Centre-Val de Loire.
Quid du déficit commercial fruits et légumes de la France ?
A l’échelle nationale, c’est finalement peu : le Centre-Val de Loire représente 2 % du déficit national en fruits et légumes.
Pour mémoire, entre la baisse des exportations et la hausse des importations, la France voit son déficit commercial pour les fruits et légumes se dégrader année après année (-21,5 % par an en valeur, ces 8 dernières années).
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Qui sont les partenaires étrangers du Centre-Val de Loire ?
L’Espagne est le premier fournisseur de fruits et légumes de la région Centre-Val de Loire (47 % des volumes importés), suivi des Pays-Bas (17 %).
Ces deux pays fournissent d’une façon plus importante le Centre-Val de Loire que le reste de la France. En effet l’Espagne ne représente que 37 % des volumes de fruits et légumes importés par la France (contre, on vous le rappelle, 47 % par la région Centre-Val de Loire). Et les Pays-Bas ne sont que le 6e fournisseur de fruits et légumes de la France entière (contre la 2e place pour le Centre-Val de Loire).
Côté exportations, le Centre-Val de Loire exporte vers des partenaires européens, notamment l’Espagne (30 % des volumes exportés), l’Italie (19 %) et l’Allemagne (16 %). « Ces échanges démontrent l’importance des relations commerciales intra-européennes pour la région, en dépit d’une concurrence accrue sur ces marchés », souligne Interfel Centre-Val de Loire.
« Les relations commerciales intra-européennes sont importantes pour le Centre-Val de Loire, en dépit d’une concurrence accrue sur ces marchés »
Le Centre-Val de Loire peut-il être auto-suffisant en fruits et légumes ?
Le Centre-Val de Loire bénéficie d’un fort potentiel en matière d’auto-approvisionnement pour certains fruits et légumes.
Interfel Centre-Val de Loire rappelle que la production régionale permet de couvrir « largement » les besoins en oignon, poireau, concombre, salades, radis. Pour ces produits, la production dépasse largement la demande régionale, offrant ainsi des opportunités d’exportation.
En fruits, seuls la pomme, la poire, la fraise et la cerise affichent un potentiel d’auto-approvisionnement suffisant pour répondre aux besoins régionaux.
Le Centre-Val de Loire reste dépendant de l’importation ou de l’introduction d’autres régions françaises pour la tomate, dans une moindre mesure la carotte, et pour les fruits autres que les quatre cités ci-dessus.
« Des défis mais aussi des opportunités »
« Ces chiffres confirment les défis auxquels nous sommes confrontés, mais aussi les opportunités, affirme Benoît Gilles, président d’Interfel Centre-Val de Loire. Nous devons tirer parti de nos forces, comme la qualité de nos productions locales, pour relancer nos exportations et mieux répondre aux besoins régionaux. Notre objectif est de réduire ce déficit commercial tout en consolidant la place du Centre-Val de Loire sur la scène nationale et internationale.»
« Nous devons tirer parti de nos forces, comme la qualité de nos productions locales »
Interfel Centre-Val de Loire réaffirme par ailleurs les efforts de la région pour équilibrer ses échanges internationaux et pour renforcer ses filières locales, efforts essentiels pour « répondre aux défis économiques et écologiques » du secteur des fruits et légumes.
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Source des chiffres de cet article : Interfel Centre-Val de Loire/CTIFL.