Bassines des Deux-Sèvres : le BRGM répond aux critiques sur son expertise
Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) répond dans un communiqué aux critiques récemment formulées par le collectif Bassines Non Merci à l’égard de son expertise sur le projet de réserves de substitution dans les Deux-Sèvres.
Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) répond dans un communiqué aux critiques récemment formulées par le collectif Bassines Non Merci à l’égard de son expertise sur le projet de réserves de substitution dans les Deux-Sèvres.
Le 30 janvier 2023, le collectif Bassines non merci (BNM) rendait public lors d'une conférence de presse un contre-rapport critiquant les résultats d’une étude sur les effets des réserves de substitution dans le bassin de la Sèvre niortaise, dévoilée par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) en juillet 2022.
Le BRGM a décidé de répondre à ces critiques dans un communiqué de presse du 13 février. Le Bureau rappelle que l’expertise a été commandée en 2021 par la Société Coopérative Anonyme de l’eau des Deux- Sèvres (ou COOP 79), le maître d’ouvrage de ces projets de réserves. Une expertise publiée par le BRGM en juillet 2022.
« L’expertise réalisée par le BRGM n’est pas une étude approfondie, ni une étude d’impact de toutes les conséquences possibles des prélèvements d’eau envisagés. Il ne s’agit pas non plus d’un article de recherche scientifique soumis à l’évaluation de la communauté scientifique. Il s’agit d’une étude répondant à une commande précise, donnant lieu à un rapport technique permettant de répondre aux questions posées avec les limites associées » explique le communiqué.
« Un modèle hydrodynamique calé sur la période 200-2011 »
Concernant le modèle hydrodynamique, le BRGM précise que son expertise « permet de répondre aux questions posées par la Coop 79 » mais reconnaît qu’il ne prend pas en compte « les conditions météorologiques récentes et encore moins futures » puisqu’il est « calé sur la période 2000-2011 ».
Le BRGM estime que cette période « permet d’évaluer ce qui se serait passé si les réserves de substitution avaient été mises en place au cours des années 2000-2011, sachant que ces années sont représentatives de situations météorologiques contrastées (années humides et sèches) ». Et rappelle que c’est ce modèle qui a notamment contribué aux études relatives à la constitution du dossier d’autorisation loi sur l’eau en 2014 puis 2016-20.
Une actualisation en cours
Le BRGM estime néanmoins qu’il est « important » de « prendre en compte les évolutions climatiques ». Selon lui, « la récurrence de périodes de sécheresse hivernale pourrait conduire de manière répétée à des niveaux de nappe inférieurs aux seuils réglementaires, compromettant le remplissage des réserves certaines années ». Il ajoute qu’une « actualisation couvrant la période 2000-2020 est désormais en cours et devrait aboutir fin 2024 ». « En fonction des besoins exprimés, elle pourrait permettre d’envisager de nouvelles simulations incluant des scénarios sur les effets du changement climatique tel que prédit » avance-t-il.