[Vidéo] Baptiste, dans l’agriculture de conservation et « artisan de demain »
Baptiste, 29 ans, agriculteur en Normandie et engagé dans l’agriculture de conservation. Il prend soin de ses terres et fait revenir la vie dans ses sols. Reportage sur la chaîne YouTube des « Artisans de demain ».
Baptiste, 29 ans, agriculteur en Normandie et engagé dans l’agriculture de conservation. Il prend soin de ses terres et fait revenir la vie dans ses sols. Reportage sur la chaîne YouTube des « Artisans de demain ».
Elle s’appelle Camille, lui Illiès. Tous deux se sont lancés il y a plus de deux ans dans un projet « Artisans de demain », qui a pour objectif de « donner la parole à des hommes et des femmes qui s’engagent pour changer le futur et construire un meilleur lendemain ». Dans leur 4 x 4 Toyota, ils ont pris la route pour aller voir ailleurs, « de l’Afrique à l’Asie ». Mais pour eux aussi, le coronavirus est venu perturber le programme. Retour en France. Cet été, ils ont posé leur caméra chez Baptiste, en Normandie.
A 29 ans, l’agriculteur est installé sur l’exploitation familiale. Lui s’occupe des cultures, son frère de l’élevage de chevaux pour le centre équestre de l’exploitation. Perché dans la cabine de sa moissonneuse-batteuse, il parle de cette période de récolte qui demande beaucoup d’énergie. Blé, féverole, vesce… les remorques se remplissent. Tout paraît simple… et pourtant le chemin est semé d’embûches. « Ici, on cultive dans les cailloux », observe Baptiste, mais « plutôt que de me battre contre le sol, j’essaie de l’aider ».
Une vie dans le sol
« Pas du tout branché machine, pas du tout branché mécanique », l’agriculteur pratique l’agriculture de conservation. « On ne travaille pas du tout le sol », explique-t-il, « le but, c’est d’avoir une vie du sol la plus viable possible, un sol le plus sain possible ». Pour y contribuer, cette année, il a enrobé ses semences avec du lubricompost, du guano de chauve-souris et de la mélasse de canne à sucre. Pour améliorer les techniques de production, il expérimente. Et ça marche : les vers de terre sont de retour. « On apprend toute notre vie », affirme-t-il, même si « parfois, on met des choses en place et dix ans après on se dit, mince, ce n’était pas la bonne solution ! »
Le moins de pesticides possible
Les céréales produites de l’exploitation sont livrées sur les marchés mondiaux. Le bio et le local, c’est un « objectif sur le long terme ». Pour le moment, « ça demande une technicité que l’on ne peut pas mettre en place sur notre sol », constate-t-il. Il travaille malgré tout « au maximum avec des choses naturelles » et se dirige « vers le bio sans avoir le label » . Et les pesticides ? « Quand je dois le faire, je le fais », mais de manière « soft », avec le moins d’impact possible sur sa santé et sur celle du sol.
Nourrir l’homme, prendre soin de ses terres, Baptiste est à sa façon un « artisan de demain ». L’aventure des deux reporters se poursuit sur leur chaîne YouTube et Instagram. « Etre en France nous a donné pleins d’idées » assurent-ils.
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