Vols de châtaignes : la Lozère touchée
Alors que la saison de ramassage des châtaignes bat son plein, les castanéiculteurs s’inquiètent des vols de châtaigne « en bandes organisées ».
Selon Nadia Vidal, présidente de l’association AOC Châtaignes des Cévennes et vice-présidente de la chambre d’agriculture, la situation « doit être appréhendée avec le plus grand calme ». Des cas de vols de châtaigne et de matériel ont été signalés du côté de Saint-Privat-de-Vallongues, un phénomène qui inquiète Nadia Vidal.
« Jusqu’à récemment, les vols se concentraient plutôt sur la châtaigneraie à la frontière Gard et Lozère, un phénomène plutôt récurrent », a expliqué la présidente de l’association, qui s’émeut de « ces bandes organisées qui opèrent la nuit dans les lieux de production des castanéiculteurs, volant châtaignes et matériel (NDLR les filets), un phénomène récurrent depuis trois à quatre ans ». Selon cette dernière, le mécanisme des vols est bien rodé : « ils arrivent entre minuit et 1 h 30 du matin, et repartent aussi vite ». « Je ne parle pas ici des particuliers qui viennent ramasser des châtaignes lors d’une balade », a souligné Nadia Vidal, « car la pédagogie et les pancartes mises en place sur les châtaigneraies aident, mais bien de vols en bande organisée. Ils viennent avec des camions, et opèrent la nuit ».
Autre difficulté pour les producteurs : chiffrer les pertes que cela représente par producteurs : « sur certaines parcelles, les filets représentent trois arbres, sur d’autres cinq arbres, etc. », selon Nadia Vidal, qui rappelle par ailleurs que le prix d’un filet est de 150 € (minimum) les cent mètres, représentant un coût important pour les producteurs.