Les agriculteurs du Livradois-Forez rencontrent leur sous-préfet
Visite sur le terrain pour le sous-préfet d’Ambert
Les agriculteurs du Livradois-Forez rencontrent leur sous-préfet
Echanges le matin, visite d’exploitation l’après-midi : tel a été l’ordre du jour de la rencontre entre les agriculteurs du Livradois-Forez et le sous-préfet d’Ambert, Didier Doré, le 19 septembre dernier.
Au centre des discussions : le plan batiment et la PHAE
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Thierry Roche
Le sous -préfet d’Ambert, Didier Doré, a rencontré les agriculteurs du Livradois-forez. L’occasion de faire le point sur des dossiers sensibles.
Cette rencontre avec le sous préfet d’Ambert visait à mettre en avant les inquiétudes des éleveurs de montagne face à l’évolution de certains dossiers. Parmi eux, le plan bâtiment et la PHAE ont été au centre des discussions ; les agriculteurs dénonçant l’absence de clarté et d’assurance dans le financement de ces mesures.
Extensif par nature
« Un plan bâtiment qui n’est pas à la hauteur »
Sur le plan bâtiment, Magali Boulleau, directrice de la chambre départementale d’agriculture, a pointé la difficulté dans laquelle se trouvent aujourd’hui 26 exploitants du Puy de Dôme qui ont déposé un dossier en décembre 2005. « Ils ont reçu un accord de subvention de la part de l’administration, ils ont débuté les travaux mais leur projet est aujourd’hui non finançable par manque de crédit. » Une situation inacceptable, amplifiée par l’incertitude qui plane sur 115 autres dossiers déposés en 2006, et pour lesquels les besoins sont estimés à 3,5M d’€. Ce manque d’assurance et de perspective met en difficulté les trésoreries des exploitants et menace, par ailleurs, d’impacter sérieusement l’avenir des exploitations de montagne. « Un parc bâtiment vieillissant fragilise l’installation » explique Fernand Ouillon, conseiller d’entreprise sur la PRA. « Aujourd’hui, lorsqu’un jeune s’installe, la laiterie regarde s’il a les moyens de produire dans certaines conditions ; s’il dispose d’un bâtiment adapté ou s’il a un projet de rénovation ou de construction. Le bâtiment est donc essentiel.Il est garant de la densité laitière nécessaire au maintien de la collecte » indique, Jean Yves Ayel, producteur de lait à Sauvessanges. Pour Annie Marret, responsable de la PRA, « il n’y aura plus de lait si les conditions de travail ne sont pas acceptables. Et le bâtiment joue un rôle primordial dans ce sens (…) Il est dommage que des jeunes qui ont envie de s’installer soient bloqués par un plan bâtiment qui n’est pas à la hauteur ! » Une évidence que semble partager le sous préfet d’Ambert pour qui « une dynamique bâtiment reste indispensable au renouvellement des générations » mais envers laquelle il ne peut s’engager sur aucune certitude de financement …
Extensif par nature
Sur le dossier PHAE, Jean Yves Ayel a rappelé au sous préfet l’impériosité de la mesure pour 4 000 bénéficiaires du Puy de Dôme. Un soutien mis en place à l’origine pour compenser le fameux « trou d’herbe » du Massif central.
La PHAE 2007-2013 se dirige vers un cahier des charges plus contraignant qui entraînerait alors l’exclusion de certaines surfaces. Une situation que refusent les éleveurs du Puy de Dôme qui ne comprennent pas l’absence d’équité. « Aujourd’hui, on touche moins d’aides à l’hectare que d’autres régions (DPU) et on subit en plus les handicaps de la montagne. Où est la concurrence loyale ? » s’interroge Jean Yves Ayel. La profession formule des exigences en la matière, parmi elles : non exclusion d’éleveur bénéficiant des mesures CTE ou PHAE, maintien du taux de spécialisation à 75% et préservation des conditions d’octroi actuelles de la PHAE « En zone de montagne on est déjà extensif par nature. Si on l’amplifie on tombera en dessous du seuil de rentabilité » met en garde Annie Marret
La PHAE 2007-2013 se dirige vers un cahier des charges plus contraignant qui entraînerait alors l’exclusion de certaines surfaces. Une situation que refusent les éleveurs du Puy de Dôme qui ne comprennent pas l’absence d’équité. « Aujourd’hui, on touche moins d’aides à l’hectare que d’autres régions (DPU) et on subit en plus les handicaps de la montagne. Où est la concurrence loyale ? » s’interroge Jean Yves Ayel. La profession formule des exigences en la matière, parmi elles : non exclusion d’éleveur bénéficiant des mesures CTE ou PHAE, maintien du taux de spécialisation à 75% et préservation des conditions d’octroi actuelles de la PHAE « En zone de montagne on est déjà extensif par nature. Si on l’amplifie on tombera en dessous du seuil de rentabilité » met en garde Annie Marret