Une sélection Aubrac relevée pour le salon de l’agriculture 2025
Mercredi 27 novembre, la grande halle d’Aumont-Aubrac a accueilli la sélection des Aubrac pour le salon de l’agriculture 2025. Une matinée bon enfant, même si la compétition a été rude pour que les animaux obtiennent leur billet d’entrée pour Paris. De nombreux élus lozériens se sont joints à l’évènement.
Mercredi 27 novembre, la grande halle d’Aumont-Aubrac a accueilli la sélection des Aubrac pour le salon de l’agriculture 2025. Une matinée bon enfant, même si la compétition a été rude pour que les animaux obtiennent leur billet d’entrée pour Paris. De nombreux élus lozériens se sont joints à l’évènement.
Trente cinq animaux, issus de 27 cheptels, tous adhérents de l’Union Aubrac et pouvant provenir de toute la France, s’étaient donné rendez-vous sur les terres lozériennes. Le beau soleil de cette matinée d’automne a permis de réaliser la sélection sur le ring extérieur. Les animaux ont défilé, par section, sous l’œil attentif du jury et du public, venu en nombre. Un seul objectif : sélectionner les 16 reproducteurs mâles et femelles qui représenteront la race au SIA fin février. Des animaux suppléants ont également été désignés. « Ça a été compliqué de choisir, mais un choix doit être fait », a rappelé Yves Chassany, président de l’OS Aubrac. Arnaud Gibelin, président du syndicat Aubrac lozérien a, pour sa part, salué « l’excellente qualité des animaux présentés. Je remercie tous les participants d’avoir joué le jeu, je sais qu’il y a du travail sur les fermes, donc merci de votre engagement en soutien de la race Aubrac ».
Le National Aubrac en vue
Au cours de cette matinée, ont aussi été dévoilés un nouveau partenariat et le thème du concours national Aubrac 2025, qui se tiendra en Lozère, à l’automne, à Aumont-Aubrac. Le thème retenu pour cet événement est « La race Aubrac à l’horizon 2050 ».
« 2050, c’est demain », a rappelé Yves Chassany. « Et les évolutions sont nécessaires », à la fois pour coller aux demandes sociétales mais aussi à celles de l’agriculture en général, avec une profession qui souhaite désormais la même qualité de vie que le reste de la population. « Être éleveur, ce n’est plus être esclave de son métier. Il va falloir doser ». Et dans ce contexte, l’Aubrac a « de nombreuses qualités à faire valoir, et permet une bonne rémunération des éleveurs », note le président de l’OS Aubrac. « Nos animaux restent dans un cercle équilibré. C’est un animal de compromis, rustique, mais qui tend vers l’excellence, et permet aux jeunes agriculteurs de s’installer sereinement ».
« Je suis toujours en phase avec l’Aubrac, aujourd’hui, j’ai les deux pieds dedans. Et je dis bravo aux éleveurs qui sont ici aujourd’hui. Et je remarque qu’il y a beaucoup de jeunes », a noté Bernard Bastide, conseiller régional Occitanie et président du PNR Aubrac. Pour sa part, Alain Astruc, maire d’Aumont-Aubrac et président de l’association des maires de Lozère, a « salué la collaboration entre les acteurs du territoire », ainsi que les outils mis à disposition des éleveurs qui permettent « un travail de qualité ». « Il y a des problèmes en ce moment, on le sait, on est à vos côtés, toutes les collectivités ». Quant à Francis Gibert, conseiller départemental en charge de l’agriculture et agriculteur lui-même, il a tenu à relever « la passion et l’envie des éleveurs présents sur le ring ce matin ». Un commentaire abondé par Laurent Suau, président du conseil départemental, et qui s’est dit « ravi d’être là », en sa nouvelle qualité d’élu. « Les agriculteurs sont les premiers écologistes qui prennent soin du territoire. Ils entretiennent l’espace, maintiennent les paysages ouverts… ». Président qui a par ailleurs dévoilé que lors du salon de l’agriculture 2025, si la Lozère est bien présente tout au long de l’événement dans le hall 3, le département bénéficiera d’une journée sur le stand du Coram pour présenter ses richesses, dans le hall 1, « et être au plus près des animaux ».
Un vin de Marcillac pour accompagner l’OS Aubrac
Pour l’occasion, Jean-Baptiste Prot, associé de Lionel Osmin & Cie, avait également fait le déplacement afin de remettre à l’OS Race Aubrac le premier chèque de 5 000 euros du partenariat initié il y a deux ans autour de la cuvée « Le Roi Bœuf – Marcillac Aubrac ». Cette association, d’un nouveau genre, permet de mettre en lumière deux produits phares et participant à l’économie locale du territoire. Objectif de l’engagement : « pour chaque bouteille de vin de la cuvée spéciale Aubrac vendue, une quote-part sera reversée à l’OS Aubrac ». « Dès que l’on se développera, a promis Jean-Baptiste Prot, l’enveloppe grossira ».
Ce partenariat est l’occasion pour l’OS Aubrac de se développer vers de nouveaux horizons. Fort d’une première expérience réussie avec le bœuf de Bazas, lorsque Lionel Osmin et Cie ont créé un vin en l’honneur de la fête du bœuf gras, l’entreprise a souhaité trouver de nouveaux partenaires dans l’élevage pour prolonger ces partenariats. « Cela montre la richesse de nos territoires, et c’est un beau partenariat qui s’engage », a salué Yves Chassany. Pour Jean-Baptiste Prot, si l’Aubrac a été choisi, c’est, premièrement parce que les associés, issus du monde agricole connaissaient cette race de longue date, et parce que « l’OS est en recherche constante de qualité, ce qui nous parle et que l’on essaye aussi de faire avec nos vins ».
Pour ces premières années de lancement, 12 000 à 15 000 bouteilles sont prévues à la vente. Mais Lionel Osmin et Cie espère augmenter ce nombre dans les années à venir, selon les débouchés commerciaux.