Une récolte de miel 2020 en hausse selon les estimations de l’Unaf
La récolte de miel 2020 s’annonce plutôt favorable dans l’hexagone, avec cependant de grandes disparités entre les régions récoltantes, selon les premières estimations. Les changements climatiques sont pour partie pointés du doigt pour expliquer ces inquiétantes variations.
Entre 18 000 et 20 000 tonnes de miel devraient être récoltés en 2020 en France, selon les premières estimations menées par l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf). Un résultat bien meilleur que la récolte 2019, qui avait signé une année catastrophique pour les apiculteurs français, et avait même entraîné le déclenchement de la reconnaissance de calamité agricole sur le territoire national.
En 2019, l’Unaf avait estimé la récolte de miel à 9 000 tonnes, un chiffre qui avait été l’objet d’un véritable désaccord entre l’Union nationale de l’apiculture française et le ministère de l’agriculture, puisque ces derniers (via FranceAgriMer) avaient estimé la récolte de miel 2019 à près de 15 000 tonnes. Des disparités de résultats qui s’expliqueraient par les méthodes de calcul différentes utilisées par les uns et les autres.
Et les chiffres définitifs fournis par l’Observatoire de la production de miel et de gelée royale de FranceAgriMer en novembre 2020, indiquaient « une récolte de miel et de gelée royale 2019 à 21 637 tonnes, -22 % par rapport à 2018 », où la récolte avait été estimée à 27 736 tonnes. 2018 avait été qualifiée « d’année exceptionnelle » par les apiculteurs.
Selon Christian Pons, président de l’Unaf, « la récolte 2020 est pratiquement le double de celle de 2019 », après des estimations obtenues via les syndicats départementaux et les contacts de terrain du syndicat. Une nouvelle rassurante pour les apiculteurs français, mais de nombreuses inquiétudes demeurent pour les professionnels du miel.
Si la moitié nord, nord-ouest de la France « tire son épingle du jeu », d’après l’Unaf, le sud et le sud-est n’ont pas eu autant de chance. « Victimes de conditions climatiques défavorables, les récoltes de printemps ont été faibles pour les apiculteurs dans ces zones », note l’Unaf dans un communiqué de presse.