Une nouvelle campagne d’audits démarre auprès des producteurs
Déjà réalisée sur la zone commune avec celle du saint-nectaire, une nouvelle campagne d’audits des producteurs de lait démarre cette semaine sur le reste du département.

Environ 2 000 exploitations laitières du département seront visitées dans les prochains mois.
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L'Union du Cantal
Informer les producteurs de lait sur les nouvelles dispositions du décret de l’AOC cantal et leur donner les éléments pour décider de rentrer ou non dans la démarche d’appellation : tels sont les objectifs des audits qui sont proposés aux producteurs de lait. Une première série a été réalisée ces derniers mois auprès des producteurs situés sur la zone commune aux appellations saint-nectaire et cantal, dans le nord Cantal et le sud du Puy-de-Dôme. Une deuxième campagne, qui sera menée conjointement avec le syndicat de l’appellation d’origine contrôlée bleu d’Auvergne, démarre cette semaine : elle va concerner tous les autres producteurs laitiers du département.
Plus de 2 000 producteurs de lait concernés
Ces audits (gratuits pour les éleveurs) vont être réalisés par les techniciens de la Chambre d’agriculture et du syndicat départemental de Contrôle laitier. Ils vont mobiliser une quarantaine de personnes, qui devront visiter plus de 2 000 producteurs de lait, la plus grande partie d’ici fin juin. “Chaque visite dure de deux heures à deux heures trente. Dans un premier temps, le technicien présentera le nouveau décret. Puis il analysera avec l’agriculteur les pratiques de son exploitation (gestion du troupeau, renouvellements, alimentation, achats, fertilisation...) pour mesurer les écarts entre ces pratiques et les dispositions du décret. Une synthèse lui sera remise en fin d’entretien”, explique Yves Laubert, directeur du Cif (Comité interprofessionnel des fromages). “Il ne s’agit pas d’un contrôle, ni de porter un jugement sur la qualité du travail de l’éleveur, mais de lui fournir un outil d’aide à la décision à partir duquel il pourra décider ou non d’adhérer à l’AOC”, insiste Yves Laubert, qui préfère parler “d’enquête” plutôt que “d’audit”. En précisant que cette campagne est menée en collaboration avec le syndicat de l’AOC bleu d’Auvergne (dont la zone de l’appellation couvre pour l’instant tout le département du Cantal et au-delà) : cette AOC est également en train de réviser son décret et propose un cahier des charges très voisin de celui adopté par l’AOC cantal. Parallèlement, des audits seront également réalisés dans les entreprises, puisque le décret concerne aussi les conditions de fabrication du cantal.
De nouvelles “procédures d’habilitation”
Une fois les audits réalisés, il faudra attendre la signature du nouveau décret de l’appellation, espérée courant mars, pour que les producteurs de lait puissent entrer dans la “procédure d’habilitation”, qui va remplacer les “déclarations d’aptitudes” au travers desquelles les producteurs adhéraient jusque-là à une AOC : une nouveauté liée à la réforme de la gestion des signes officiels de qualité contenue dans la dernière loi d’orientation agricole. Dans cette perspective, le Cif travaille à la construction de “plans de contrôle” en relation avec les syndicats des autres AOC fromagères auvergnates. “Nous menons une démarche commune pour des raisons de coûts, mais aussi pour éviter qu’à l’avenir, il y ait autant de visites de contrôle que d’AOC”, explique Yves Laubert. C’est Marie-Line Pierre, ingénieur au Cif, qui coordonne l’écriture de ces plans de contrôle. Mais, avant cela, en mars et avril, le Comité interprofessionnel des fromages prévoit d’organiser de nouvelles réunions de terrain à destination des producteurs pour refaire un point sur la mise en oeuvre de la démarche AOC et faire en sorte qu’ils se l’approprient.
Plus de 2 000 producteurs de lait concernés
Ces audits (gratuits pour les éleveurs) vont être réalisés par les techniciens de la Chambre d’agriculture et du syndicat départemental de Contrôle laitier. Ils vont mobiliser une quarantaine de personnes, qui devront visiter plus de 2 000 producteurs de lait, la plus grande partie d’ici fin juin. “Chaque visite dure de deux heures à deux heures trente. Dans un premier temps, le technicien présentera le nouveau décret. Puis il analysera avec l’agriculteur les pratiques de son exploitation (gestion du troupeau, renouvellements, alimentation, achats, fertilisation...) pour mesurer les écarts entre ces pratiques et les dispositions du décret. Une synthèse lui sera remise en fin d’entretien”, explique Yves Laubert, directeur du Cif (Comité interprofessionnel des fromages). “Il ne s’agit pas d’un contrôle, ni de porter un jugement sur la qualité du travail de l’éleveur, mais de lui fournir un outil d’aide à la décision à partir duquel il pourra décider ou non d’adhérer à l’AOC”, insiste Yves Laubert, qui préfère parler “d’enquête” plutôt que “d’audit”. En précisant que cette campagne est menée en collaboration avec le syndicat de l’AOC bleu d’Auvergne (dont la zone de l’appellation couvre pour l’instant tout le département du Cantal et au-delà) : cette AOC est également en train de réviser son décret et propose un cahier des charges très voisin de celui adopté par l’AOC cantal. Parallèlement, des audits seront également réalisés dans les entreprises, puisque le décret concerne aussi les conditions de fabrication du cantal.
De nouvelles “procédures d’habilitation”
Une fois les audits réalisés, il faudra attendre la signature du nouveau décret de l’appellation, espérée courant mars, pour que les producteurs de lait puissent entrer dans la “procédure d’habilitation”, qui va remplacer les “déclarations d’aptitudes” au travers desquelles les producteurs adhéraient jusque-là à une AOC : une nouveauté liée à la réforme de la gestion des signes officiels de qualité contenue dans la dernière loi d’orientation agricole. Dans cette perspective, le Cif travaille à la construction de “plans de contrôle” en relation avec les syndicats des autres AOC fromagères auvergnates. “Nous menons une démarche commune pour des raisons de coûts, mais aussi pour éviter qu’à l’avenir, il y ait autant de visites de contrôle que d’AOC”, explique Yves Laubert. C’est Marie-Line Pierre, ingénieur au Cif, qui coordonne l’écriture de ces plans de contrôle. Mais, avant cela, en mars et avril, le Comité interprofessionnel des fromages prévoit d’organiser de nouvelles réunions de terrain à destination des producteurs pour refaire un point sur la mise en oeuvre de la démarche AOC et faire en sorte qu’ils se l’approprient.