Tourisme
Une mutualisation régionale qui peut être payante
Gîtes de France Creuse a tenu son assemblée générale mercredi 24 février.
La saison estivale approche… Et voici Gîtes de France qui se met en ordre de marche ! L'assemblée générale extraordinaire de Gîtes de France Creuse s'est tenue à la chambre d'agriculture, mercredi 24 février. Une centaine d'adhérents sont venus assister à la présentation de l'actualité de la marque Gîtes de France et échanger. La tribune, composée essentiellement de représentants de la marque Gîtes de France, a dévoilé la stratégie nationale de la Fédération pour relancer et redynamiser la marque, augmenter le taux d'occupation, le nombre d'adhérents. L'objectif étant de marquer la force du label Gîtes de France et la volonté nationale de maintenir et de renforcer la puissance de la marque à l'échelle des départements.
Aujourd'hui les Gîtes de France comptent plus de 55 000 adhérents, en France. « Nous sommes à l'échelle d'une entreprise », précise Michel Cabanes, vice-président de la Fédération nationale des Gîtes de France et président du réseau Gîtes de France Cantal. Donc un « projet d'entreprise » est utile et nécessaire pour aller de l'avant, selon les responsables.
Chèques cadeaux
Le président de Gîtes de France Creuse Bertrand Dusaussoy a dans son discours évoqué l'état des lieux de l'association. « Notre réseau compte 495 adhérents, pour près de 550 structures soit 460 gîtes, 75 chambres d'hôtes Charmance avec 183 chambres, 7 gîtes d'étape et de séjour, 1 gîte d'enfants, 4 campings Pré Vert. Un réseau représentant plus de 1 600 lits sur la Creuse. » L'association travaille maintenant à l'échelle de la région, depuis la création de l'Union régionale des Gîtes de France du Limousin, qui leur a permis de mutualiser les efforts : site internet régional, commissions techniques, actions de promotion entre autres.
Michel Cabanes et Solange Escure, directrice du réseau GDF Cantal, ont animé ensuite le débat en présentant les actions nationales menées par la Fédération depuis 3 ans. Furent évoquées en premier lieu les actions de lobbying, entre autre l'inscription au RCS des structures Chambres d'hôtes, le statut d'auto entrepreneur, la loi tourisme, la Sacem. La relance de la marque par un plan marketing financé par les adhérents a aussi été discutée : 18 euros par structure ont été dégagés soit au final 850 000 euros investis par an dans plusieurs actions (nouveau logo, campagne TV d'envergure). La refonte du site web est prévue pour 2010 : ce sera un site plus performant, afin de répondre à la concurrence mondiale dans le tourisme. Enfin, on a aussi parlé de « Citybreak by Gîtes de France », la nouvelle appellation des hébergements en ville qui seront labellisés par les Relais départementaux.
L'idée de fidéliser la clientèle Gîtes de France par des chèques cadeaux leur étant exclusivement réservés, a été mise en débat. Solange Escure a précisé qu'« il est plus facile de fidéliser un client que d'en conquérir de nouveaux ». Sera mise en place une base de donnée nationale de clients Gîtes de France qui recevront des offres de séjour adressés par la FNGF.
On a discuté de la stratégie commerciale de la marque Gîtes de France, d'un cahier des charges pour l'agrément des centrales de réservation souhaitant commercialiser la marque et d'un règlement fixant les conditions de commercialisation. « Nous devons accueillir le client Gîtes de France par un accueil personnalisé Gîtes de France : au téléphone, sur internet, via des documents qui lui seront adressés ou seule la marque Gîtes de France apparaitra. Un ensemble d'obligations qui permettra de satisfaire pleinement le client souhaitant séjourné en Gîtes de France et qui, nous le souhaitons, augmentera le taux d'occupation des hébergements. Une commercialisation qui, au niveau national, tend aussi à être faite par les réseaux Gîtes de France assurant la production et la promotion des gites. Une commercialisation qui permet surtout aux Relais des Gites Ruraux d'assumer leur mission et le fonctionnement interne des structures, des Relais qui sont aujourd'hui en difficulté financière.
Cela a été l'occasion pour le conseiller général Roger Bleron, président de l'ADRT-Creuse Réservation, de rappeler que l'association Gîtes de France Creuse a toujours été soutenue par le conseil général de la Creuse à hauteur de 48 000 euros jusqu'en 2009, date à laquelle la convention se voit dénoncée par le conseil général. Un projet de convention tripartite conseil général, ADRT et Gîtes de France est à l'étude, fixant pour l'instant une participation du conseil général à 24 000 euros, et une rétribution de l’ADRT sur le volume d’affaires généré par Gîtes de France à définir.
Gilles Denisot, président de l'Union régionale des Gîtes de France du Limousin et du réseau Gîtes de France Haute-Vienne, et Jean-Claude Rival, directeur du réseau GDF87, sont intervenus à leur tour pour préciser l'économie réalisée dans la mutualisation des moyens et également pour présenter l'évolution des Gîtes de France 87 qui depuis maintenant 2 ans gèrent la commercialisation. Un bilan positif puisque le taux d'occupation a fortement augmenté. La centrale réalise déjà des bénéfices.