Laurent Wauquiez et Fabrice Pannekoucke, autour des feux de la colère
En visite sur une exploitation du Rhône puis en Isère, Fabrice Pannekoucke, président de la Région Auvergne Rhône-Alpes, et Laurent Wauquiez ont redit la volonté de l'exécutif d'être aux côtés des agriculteurs.
En visite sur une exploitation du Rhône puis en Isère, Fabrice Pannekoucke, président de la Région Auvergne Rhône-Alpes, et Laurent Wauquiez ont redit la volonté de l'exécutif d'être aux côtés des agriculteurs.
Fabrice Pannekoucke, président de la Région Auvergne Rhône-Alpes, et Laurent Wauquiez, conseiller régional spécial et député de Haute-Loire, se sont rendus, le 21 novembre, sur une exploitation laitière à Saint-André-la-Côte (Rhône). À deux pas, à Saint-Martin-en-Haut, les bovins ont été touchés de plein fouet par la FCO-8.
80 % des exploitations de bovins lait ont été impactées par la FCO-8 »
« 80 % des exploitations de bovins lait ont été impactées. Quarante-deux vaches sont mortes de la FCO-8 à l’échelle de la commune, et nous ne parlons pas des conséquences induites comme les avortements, la mortalité des veaux et des génisses ou encore la baisse de la production », a commenté Didier Bonnard, éleveur laitier de Saint-Martin-en-Haut et président du syndicat local FDSEA. Une détresse entendue par les élus régionaux qui ont affirmé travailler étroitement avec la profession agricole pour accompagner les éleveurs sur la recapitalisation. Au-delà de cela, tous s’accordent à dire qu’il faut dès maintenant « protéger les troupeaux pour la saison prochaine », en ayant des vaccins disponibles et une incitation vaccinale performante.
Le 23 novembre, le président de Région et Olivier Amrane, vice-président en charge de l’agriculture, se sont déplacés en Isère pour rencontrer les trois associés du Gaec du Veyrand touchés par la crise du bio. Ils exploitent 32 ha de noyers, une quarantaine d’hectares de céréales et élèvent des poules. « Ils ont fait le choix de segmenter les choses pour ne pas avoir tous leurs œufs dans le même panier. Toutefois, ils n’ont malheureusement pu toucher aucune aide du fait de leur diversification », a rapporté Jérôme Crozat, président de la FDSEA de l’Isère.
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« On va devenir transparent »
Les arboriculteurs sont aussi en difficulté. Bruno Ferret, arboriculteur à Chabannière dans le Rhône, a témoigné, empreint d’émotions, de l’évolution de sa filière où l’écologie prend de plus en plus de place. Pour l’exploitant, qui s’est installé en 2006, plus le temps passe, plus les agriculteurs sont démunis face à l'interdiction de produits phytosanitaires sans alternative technique viable. « Nous sommes là pour soigner nos plantes. […] Avec le retrait du Karaté Zéon, par exemple, vous n’entendrez plus parler des filières cerises, abricots, pêches… Nous ne serons plus là. Il nous reste un an. » « À vouloir laver plus blanc que blanc on va devenir transparent », a clamé l’un des agriculteurs. Alors pour Michel Joux, président de la FRSEA Auvergne Rhône-Alpes (Aura), qui était présent le 23 novembre à Saint-Romans en Isère, il faut instaurer « un pacte de confiance entre les agriculteurs et la société. Des indicateurs doivent évidemment être mis en place, et ces derniers doivent être par moments contrôlés, mais la confiance est primordiale. L’agriculture doit être reconnue d’intérêt général majeur ».
Projet viable et vivable
Une reconnaissance indéniable pour le monde agricole que la Région a réaffirmé lors des deux visites. « L’agriculture que nous voulons demain est un sujet fondamental », a souligné Fabrice Pannekoucke, avant de rappeler que la Région sera toujours aux côtés des agriculteurs, « pas une virgule budgétaire ne sera retouchée concernant les plans de filière », a-t-il affirmé.
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