Aller au contenu principal

Une moisson 2018 moindre qu’en 2017, mais avec une qualité maintenue

Le ministère de l’Agriculture annonce une récolte de blé tendre en léger recul à 36,1 millions de tonnes, mais sa qualité va être maintenue à un bon niveau. La récolte d’orge est annoncée stable à 12,1 Mt, en revanche la récolte de colza est prévue en net recul à 4,6 Mt.

© AA

Alors que les moissons battent leur plein dans l’Hexagone, le ministère de l’Agriculture a livré le 10 juillet ses premières prévisions de récolte pour les grandes cultures récoltées au milieu de l’été (blés, orges, colza, protéagineux) les prévisions des cultures récoltées en fin d’été (maïs, tournesol) ne sont pas encore connues.

Cette année, la moisson française devrait être moindre que celle de 2017, car les conditions météorologiques du printemps ont été « peu favorables » aux cultures  d’hiver (blé, colza et une partie des orges). Elles ont pâti « de variations importantes de température et d’un excès d’eau », constate le ministère.

Céréales à paille en légère baisse

Au 1er juillet, la production française de blé tendre est prévue à 36,1 Mt, en léger recul (-1,3 %) par rapport à l’année précédente. Mais toujours supérieure à la catastrophique récolte de 2016 (29,1 Mt). La baisse par rapport à 2017 est notamment due à un rendement moyen de 73q/ha en léger recul (-0,6 q/ha).

La production d’orges est annoncée stable à 12,1 Mt, « grâce à un rendement estimé en hausse à 65q/ha et malgré une baisse des surfaces par rapport à 2017 ». La production de blé dur baisserait de 12,1 % sur un an à 1,8 Mt, surtout en raison d’une baisse des rendements (-9,6 %).

Le colza en net recul

L’année est un peu plus compliquée pour les cultures oléoprotéagineuses; la production de colza est en net recul (-14,5%) à 4,6 Mt, « du fait de conditions de culture difficiles » - le rendement moyen atteint 30,8 q/ha (-7,5 q/ha). La production de protéagineux destinés à l’alimentation du bétail (pois protéagineux, féveroles) est attendue en léger recul (-0,6 %), « essentiellement du fait d’une baisse des surfaces ». Enfin les surfaces de tournesol, récolté fin août, seraient en baisse (-3,2 %).

Bonne qualité, bon écoulement

Les professionnels de la filière céréalière, réunis le 11 juillet en conseil mensuel à FranceAgriMer, ont confirmé ces chiffres, et ajoutent que la qualité s’annonce bonne, mettant en avant deux critères recherchés par les meuniers et les fabricants d’aliments du bétail : le poids spécifique des blés et la teneur en protéines.

Une récolte de blé tendre moins abondante, donc, mais de qualité : ce qui devrait permettre un bon écoulement des stocks. La demande extérieure de blé devrait être au rendez-vous, annoncent-ils. Ne serait-ce que pour combler le manque de blé dans les plaines céréalières du nord-est de l’Allemagne et de l’ouest de la Pologne, où s’annoncent des récoltes décevantes (-30 à -60 %).

Statistiques agricoles : le Cnes fait un appel du pied au ministère de l’Agriculture

Lors d’une conférence organisée par le Caf et Eurospace (industrie aérospatiale) le 10 juillet, Philippe Maisongrande, membre de la direction de l’innovation du Centre national d’études spatiales (Cnes), a fait un appel du pied au service de statistique du ministère de l’Agriculture, l’invitant à utiliser les données et modèles issus des observations satellitaires européennes, notamment du programme Copernicus. En grandes cultures, les estimations de surfaces et de rendement du ministère de l’Agriculture sont établies à dire d’experts ou à partir d’enquêtes auprès des exploitations, par les services déconcentrés du ministère. Selon Philippe Maisongrande, les données satellitaires permettent d’aboutir à des données plus fiables. À l’heure où nous écrivons, le ministère de l’Agriculture n’a pas répondu à nos sollicitations. « Je ne sais si les satellites sont capables de données des rendements et des taux de protéines, mais ça viendra, a répondu Rémi Haquin, président du conseil spécialisé Céréales de FranceAgriMer. Je crois plutôt aux drones, parce qu’ils sont plus près de la végétation ». Par ailleurs, lors de cette même conférence du Caf et d’Eurospace, le coordinateur interministériel délégué au programme Galileo (système européen de géolocalisation par satellite), David Comby constatait que le ministère de l’Agriculture était absent des réunions qu’il coordonnait.

 

AGRAPRESS


Les plus lus

Les associés du Gaec de la Cartalade avec Emmanuel Grange de chez DeLaval devant les 3 robots fraichement installés.
3 robots de traite nouvelle génération pour gagner en souplesse de travail

À Mercoeur, les 5 associés du Gaec de la Cartalade ont fait le choix de traire un troupeau de 150 vaches montbéliardes à…

vaches de races limousines dans un pré.
Aide au vêlage : 200 € par vêlage financés par la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Destinée à encourager la recapitalisation du cheptel bovin viande dans la région, cette aide au vêlage ouvrira à partir de…

“Je veux pouvoir aller aux vaches en baskets !”

Chez les Noyer, à Saint-Martin-Cantalès, on ne lésine pas avec la propreté des vaches, de la stabulation et de la salle de…

vaches charolaises dans un pré.
Provision élevage : Comment les éleveurs peuvent bénéficier de cette mesure fiscale obtenue par le syndicalisme FNSEA-JA ?

La nouvelle provision élevage, déductible du résultat imposable, peut permettre aux éleveurs bovins d’économiser, dans les…

Un groupe de personnes au milieu de véhicules de pompiers.
Photographie, le quotidien mis en scène

Le jeune photographe cantalien, Dorian Loubière, poursuit sa série de mises en scène des années 1950. Dernière prise de vue,…

Dissolution de Gaec : quand les associés ne font plus société

Le nombre de dissolutions de Gaec pour cause de mésentente est en légère augmentation. S’ils font parler, ces cas restent…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière