Une maigre réponse, loin de résoudre les difficultés des éleveurs
Les éleveurs de porcs et lapins du Grand Massif central ont été reçus jeudi dernier au cabinet du ministre.
Un appui différencié pour les zones de montagne
“Quatre pistes de travail ont néanmoins été évoquées, mais nous avons pour l’heure peu d’indications sur une suite concrète”, expose Christian Guy. Une enquête va d’abord être lancée auprès des DDAF pour évaluer les besoins relatifs à une prise en charge potentielle des cotisations sociales. “Mais rien n’est encore acté”, s’exaspère le responsable, qui met en garde contre des critères de spécialisation pénalisant les élevages cantaliens. Quant à la demande syndicale d’un retour à l’aide qualité en zone de montagne, elle a clairement été écartée par le ministère, qui réfléchit à l’hypothèse d’une aide directe dans le cadre de la règle dite de “minimis”. “C’est une voie intéressante, analyse Christian Guy, encore faut-il trouver l’argent pour la financer, d’autant que le ministère n’est pas favorable à la réserver aux seules zones de montagne. De notre côté, nous militons pour qu’elle soit prioritairement orientée vers la montagne et les signes de qualité (IGP, label...)”.
Démarquer les porcs du Sud-Loire
Des démarches de qualité que les responsables FDSEA-JA du Grand Massif central jugent essentielles pour préserver un avenir aux éleveurs de ces zones à faible densité d’élevage. D’où la demande formulée aux représentants du ministère, d’un appui pour parvenir à une validation rapide de l’IGP (Indication géographique de provenance) Auvergne. “Il nous faudrait un accord pour une demande nationale transitoire d’IGP. C’est une possibilité offerte par la réglementation européenne. Le tout est que l’Inao soit sensibilisé à notre dossier”, explique Christian Guy. La mise en place d’une cotation spécifique pour les porcs du Sud-Loire a également été abordée, mais son aboutissement “est lié à l’avancée de l’IGP”. “Malgré l’urgence de la situation, le ministère prend son temps, c’est inadmissible, s’emporte Christian Guy. Si ça n’avance pas plus vite, nous passerons à l’action!”.