Eau et assainissement
Une eau qui coule à bon marché
l’Auvergne affiche toujours, malgré une récente hausse, le prix de l’eau le plus bas de France.

Une situation que l’Auvergne doit avant tout au moindre coût de l’assainissement de son eau potable. Dans cette moyenne régionale, le Cantal se démarque davantage encore avec un prix TTC de l’eau, dans les communes avec assainissement collectif, enregistré à 2,16 euros le m3, mais avec 17 % de progression depuis 2001. Pour autant, la facture d’eau par abonné n’est pas la moins chère de France : à 151 e par personne en moyenne (en 2004), elle place l’Auvergne au quatrième rang des régions les moins chères, après la Franche-Comté, le Nord-Pas-de-Calais et le Limousin.
Cette facture d’eau domestique correspond à deux services rendus par les collectivités en charge de l’organisation du service d’eau : celui de l’eau potable et celui de l’assainissement collectif. Sachant que c’est sur ce volet assainissement que l’écart de prix entre régions est le plus marqué. Pour une facture type établie à 120 m3, les Auvergnats paient ainsi 42 euros d’abonnement, soit deux fois et demi moins cher que les abonnés de Corse ou de Provence-Alpes-Côte d’Azur. S’ajoutent ensuite 38 e de redevance pollution collectée par l’Agence de l’eau. La part variable, proportionnelle à la consommation, représente, elle, 72 % de la facture dans la région (deux points de plus que sur le territoire national). L’usager auvergnat, contrairement à son homologue français moyen, paie plus cher la mise à disposition de l’eau potable (1,31 euros) que le service d’assainissement (1,08 euros).
L’Auvergne, gourmande en eau
Contrairement à ce que pourrait laisser penser sa caractéristique rurale, l’Auvergne se place au sixième rang des régions de métropole les plus gourmandes en eau. Une forte consommation encore plus effective dans le Cantal : avec
217 litres quotidiens d’eau par habitant, il se situe au neuvième rang des départements gros consommateurs, derrière les régions méditerranéennes où tourisme, arrosage et piscines constituent des facteurs multiplicateurs de la consommation. Un contexte qui n’explique pas la forte consommation cantalienne à chercher, au contraire, selon le SCEES, du côté du caractère rural du département et du mode de facturation en vigueur. En effet, en Auvergne, les deux tiers des bovins sont alimentés à partir de l’eau du réseau (contre 50 % seulement en moyenne en France). De plus, la totalité de l’eau utilisée dans le Cantal est facturée au tarif domestique, aucun professionnel ne disposant de tarification spéciale, d’où une majoration de la consommation moyenne par
habitant.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
Droits de reproduction et de diffusion réservés.