Une diversification à pas de velours
Pierre Meyer, céréalier, a choisi une diversification originale : les chats de race ! Et pas n'importe lesquels : des maine coon, de grands félins à poils mi-longs, aussi affectueux que des chiens. Le retour sur investissement n'est pas pour tout de suite, certes, mais « on ne possède pas un chat, c'est lui qui vous possède* » !
« Nous sommes chez eux et non l'inverse », annonce Pierre Meyer, lorsque l'on franchit le seuil de la chatterie extérieure, une spacieuse « cage à chats » entourée de verdure, prolongeant le bâtiment d'élevage. Les six femelles, jeunes et adultes qui n'ont pas de portée, sont là, perchées ou cachées, à l'affût, curieuses. Cepandant, rien à craindre. Les maine coon aiment la présence humaine et le contact. Ils sont incroyablement confiants par nature. À la Chatterie de la plaine du Maine, à Dessenheim, près de Neuf-Brisach (Haut-Rhin), les huit femelles et le mâle qu'élève Pierre Meyer le sont d'autant plus qu'il vit parmi eux, les nourrit, les abreuve, les soigne, les choie, les brosse, joue, leur parle, les rassure, notamment lorsque les mères mettent bas. Lors des naissances, il les aide, coupe le cordon. Il pèse ensuite chaque jour les chatons. Pour les félins, Pierre Meyer est un repère.
* Citation de Françoise Giroud (1916-2003), journaliste, écrivaine et femme politique française.