Une conférence sociale sous haute tension
Les 7 et 8 juillet derniers, la conférence sociale pour l’emploi réunissait les partenaires sociaux dans une ambiance plutôt tendue. Le président de la Chambre Régionale d’agriculture du Limousin, Jean-Philippe Viollet, représentait l’APCA à la table-ronde « Amplifier l’action sur l’emploi en particulier pour les jeunes, les seniors et les personnes en difficulté ».
Jean-Philippe Viollet, dans quel climat se sont déroulés les débats ?
J.-P. V : Plusieurs syndicats n’étaient pas présents. La FNSEA et le Medef ont menacé de quitter la salle mais ne l’ont finalement pas fait. L’impression qui se dégageait de cette 3e conférence était que les syndicats étaient en train de « lâcher » le gouvernement… Nous-mêmes, APCA, avons hésité à venir à cause de l’imprécision des débats annoncés. Mais les absents ont toujours tort et nous avons fait le choix de participer. Dans leurs interventions, APCA et FNSEA ont tâché d’être complémentaires.
Quels étaient les points que vous avez abordés ?
J.-P. V : L’APCA souhaitait parler d’apprentissage. C’est un domaine dans lequel les chambres d’agriculture sont investies depuis longtemps. Il y a ne serait-ce que dix ans, lorsque l’on parlait d’apprentissage, on était la risée de tous. L’an passé encore, le gouvernement misait tout sur les contrats d’avenir, de génération, etc. Aujourd’hui, le discours a changé et on veut étendre l’apprentissage y compris dans le service public. Il pourrait donc y avoir des apprentis fonctionnaires ! Plus sérieusement, l’APCA plaide pour la simplification des contrats et pour la diminution des charges, tant pour l’employeur que pour le salarié. Certaines organisations syndicales commencent à aller dans ce sens également.Nous avons également souligné l’absence totale de bon sens de certains dispositifs tels que le compte pénibilité. Les mesures proposées sont purement et simplement inapplicables !
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 25 juillet 2014.