Une année 2023 qui se dessine sous forme de questions
Jeudi 19 janvier, le syndicat Jeunes agriculteurs de Lozère a tenu sa traditionnelle conférence de presse de rentrée à Mende. L’occasion de revenir sur une année 2022 mouvementée et 2023 qui s’annonce pleine de défis.
« 2022 n’est définitivement pas une année à retenir », a souligné Hervé Boudon, président des JA Lozère, dans son propos introductif lors de la conférence de presse de rentrée du syndicat. Accompagné de son secrétaire général Alexis Cabirou, de Nathan Mouret, responsable de l’installation, de Pierre Privat, trésorier des Jeunes agriculteurs, et de Romain Gras, président des groupements d’employeurs 48, il a retracé les grandes lignes d’une année turbulente, où les revendications premières ont vite été chassées par de nouvelles préoccupations. Entre sécheresse, prédation et crises internationales qui se sont enchaînées avec un impact fort sur le travail des exploitations agricoles, l’année 2022 n’aura pas été de tout repos.
En juin, les JA et la FDSEA manifestent à l’aire de la Lozère à propos de la sécheresse. Une sécheresse exceptionnelle, qui a commencé tôt et qui se prolonge, sans que les agriculteurs ne trouvent de solutions. Le manque d’écoute des pouvoirs publics les entraîne à organiser ce blocage de l’A75 pour exprimer un ras-le-bol généralisé : sécheresse, prédation, hausse des charges, etc. les revendications sont portées haut. 300 agriculteurs mobilisés, et un appel au ministre de l’agriculture tout juste nommé Marc Fesneau redonne des couleurs au monde syndical, qui espère avoir été entendu, « au moins sur les sujets principaux ». Las, la situation ne semble pas beaucoup évoluer du côté des pouvoirs publics tandis que la sécheresse s’étend et se prolonge, et que la prédation lupine fait des dégâts très importants en Margeride, notamment. « Plus de 550 victimes ont été recensées cette année », a détaillé Hervé Boudon, un chiffre record pour la Lozère. D’autres manifestations sont organisées en septembre pour rappeler aux pouvoirs publics que les agriculteurs restent mobilisés et entendent bien qu’on leur apporte des réponses précises aux questions posées.