Un plan régional pour toutes les filières, dont 6 millions d'euros aux bovins viande
Investir, améliorer l'appui technique, mieux communiquer... Voilà des actions que soutient la Région, essentiellement auprès des éleveurs, mais aussi de l'abattage et la mise en marché.
En soutien à son agriculture, la Région Auvergne-Rhône-Alpes apporte 17 millions d'euros sur l'ensemble des filières, pour la période 2023-2027. Aux côtés des châtaignes ou du maraîchage, la partie animale est - de loin - celle qui bénéficie de la plus grosse part. Pour la seule partie bovins allaitants, 6 MEUR de crédits sont réservés. C'est dans des terres d'estives du Cantal, que le vice-président en charge des Affaires agricoles, Fabrice Pannekoucke, est venu signer ce plan de soutien, le 31 août.
Le cadre
Rendez-vous était pris au Gaec du Chaussedier, chez Pierre et Luc Mathieu au Vaulmier(1). Exploitation de 65 mères sur 108 hectares - 65 % à plus de 1 300 m tout à l'herbe, sans culture - qui produit de la salers label rouge, des génisses pour Carrefour via la démarche locale AVP (Association la viande au pays), des boeufs pour sa ferme auberge au buron et, depuis peu, s'est aussi lancée dans l'apiculture. Un cadre idyllique qui fait réagir Fabrice Pannekoucke : "Voilà la réalité de notre agriculture, loin des conneries qui circulent sur les réseaux sociaux, alimentées par des associations comme L214 et les préjugés de la Cour des comptes."
Des propos appréciés par François Garrivier, éleveur dans la Loire, président du Comité de filière Aura, qui s'insurge également contre ces points de vue mais se félicite, au contraire, de la reconduction d'un plan de soutien auquel il était directement associé : "Dans la continuité du précédent, s'y ajoutent des éléments pour répondre à de nouvelles attentes." (voir par ailleurs). Les éleveurs Bruno Dufayet et Victorien Leybros, ainsi que le responsable du magasin Carrefour de Mauriac, Anthony Corbeau, ont présenté la démarche AVP, en place depuis 20 ans, qui répond exactement aux espoirs portés par la Région : engraissement, abattage local, circuits courts et rémunération contractuelle (révisée deux fois par an), prenant en compte le coût de production et la rémunération de l'éleveur.
Le bon exemple
"C'est le principe d'Egalim qui permet de bâtir des projets", convient le président de la Chambre d'agriculture, Patrick Escure. "Un contrat ne rend pas le métier plus facile, mais s'avère indispensable pour donner de la lisibilité", confirme Fabrice Pannekoucke. "Des sujets qui nous animent également", certifie le directeur régional de l'agriculture, de l'alimentation et de la forêt (Draaf), également présent.
(1) Les enfants de Chantal et d'Alain Mathieu, ancien président de la FDSEA et membre actif de la FNB, à une époque où Patrick Escure, actuel président de la Chambre d'agriculture, présidait le CDJA du Cantal.