Un plan régional de 9,80 millions d’euros sur cinq ans pour la filière bovin lait

Dans le cadre de sa politique en faveur de l’agriculture, la Région Auvergne-Rhône-Alpes accompagne chaque filière régionale de production en déployant cette année près de 24 plans spécifiques. L’un des plus importants est dédié à la filière bovin lait, présenté et signé le 20 octobre au Centre d’élevage de Poisy (Haute-Savoie) par les élus et les responsables professionnels régionaux. Le précédent plan, datant de 2018, avait été doté de 7 millions d’euros et permis d’aider plus de 600 exploitations laitières au total sur les cinq dernières années.Six axes et 17 actionsPorté à 9,8 millions d’euros pour la période 2023-2027, ce nouveau programme s’articule autour de six grands axes (adaptation climatique, durabilité et compétitivité, performance sanitaire, signes officiels de qualité, conditions de travail et promotion des métiers) déclinés en dix-sept actions. Les quatre enjeux stratégiques identifiés sont d’accompagner les exploitations vers des systèmes plus résilients au changement climatique, maintenir la compétitivité de la filière en renforçant la valorisation des productions régionales, sécuriser les filières au lait cru et améliorer l’attractivité des métiers du lait.Dans ce nouveau plan de filière, des actions sont reconduites et d’autres créées  : aide directe aux travaux d’amélioration des accès à la laiterie ou d’alimentation en eau  ; soutien à la réalisation de diagnostic carbone, de bilan sanitaire, de diagnostic de performance économique de l’élevage (Cap2ER), d’audit thermique des bâtiments, d’ergonomie à la traite  ; conseils en ressources humaines  ; campagne collective de communication et de promotion du métier avec le Criel, etc.Un effet levier concretPlusieurs invités ont témoigné de l’effet levier concret suscité par cette politique régionale, ouvrant les portes vers les cofinancements européens. Julien Sterza, producteur de lait en Gaec à quatre associés à Chilly en Haute-Savoie (1,1 million de litres par an), a listé les investissements réalisés sur sa ferme pour atténuer les sécheresses estivales et améliorer l’autonomie fourragère mise à mal depuis quelques années  : aménagement d’une aire bétonnée d’accès au pâturage, réfection des réseaux d’alimentation en eau, des points d’abreuvement au pré et des silos d’aliments, ventilateurs en stabulation, prérefroidisseur de tank… « Sans le PCAE et les aides de la Région, on n’aurait pas eu assez de trésorerie pour tout financer ».