Un Pacte pour le Cantal 2021-2030... sans l'opposition ?
Les élus cantaliens ont adopté le projet pour le Cantal pour les dix prochaines années. Le groupe Union des gauches et des écologistes s'est abstenu.
Les élus de l'opposition ont réussi à "surprendre" Bruno Faure... mais de façon négative. Vendredi matin, Stéphane Fréchou (Aurillac 3), Magalie Maurel (Aurillac 3), Valérie Rueda (Aurillac 2) et Pierre Mathonier (Aurillac 2, absent, mais qui avait donné pouvoir à sa collègue du canton), ont pris le contre-pied de leurs collègues de l'Assemblée départementale en s'abstenant sur le projet pour le Cantal, établi sur 2021-2030. Alors que l'introduction de la séance était à peine terminée, Valérie Rueda mettait les pieds dans le plat : "On ne peut qu'être d'accord avec les engagements contenus dans ce plan. Mais il nous manque des objectifs quantifiables, un calendrier et des moyens pour le mener à bien. Vers où on va et avec quel budget ?" Malgré les réponses apportées par Bruno Faure et ses collègues de la majorité, Magalie Maurel confortera l'abstention des quatre élus de l'Union des gauches et des écologistes : "Pour nous, c'est un pré-projet. Nous nous y impliquerons mais on va s'abstenir sur ce rapport."
Agriculture bio, et/ou locale, et/ou raisonnée ?
Stéphane Fréchou a ainsi justifié cette prise de position par "le manque d'actions concrètes sur le climat. La politique des petits pas ne suffit plus." L'élu vert estime ainsi qu'il n'y a pas assez de place réservée au bio dans ce programme pluriannuel : "Vous ne parlez que de local !" Oui, et les élus de la majorité l'assument : Jean-Yves Bony préfère ainsi "le local" au "bio du Brésil qui peut arriver dans nos assiesttes, avec un très mauvais bilan carbone". Philippe Fabre, en charge notamment de l'éducation, annonce même que les cantines de 22 collèges cantaliens iront "encore plus loin" avec un approvisionnement de plus en plus proche et des cuisiniers "encore mieux formés". "Nous renforcerons nos actions sur le mieux manger et le mieux bouger." Un travail de longue haleine engagé sous de précédentes mandatures, représentées par Vincent Descoeur, qui s'est dit "fier que nos cantines n'aient pas cédé aux sirènes de la Sodexo". Enfin, pour clore ce débat sur le bio, Didier Achalme a vanté l'agriculture cantalienne "pleine de bon sens, raisonnée", alors que Christophe Vidal, conseiller délégué à l'agriculture, s'est dit "étonné" par cette "remise en cause de notre agriculture". Et d'inviter les élus de l'Union des gauches et des écologistes à se rendre sur une exploitation "pour se rendre compte" du travail effectué par les agriculteurs.