FDSEA Haute-Loire
Un congrès à effectif restreint pour une année 2020 très dense
Le 2 avril, la FDSEA de Haute-Loire tenait son congrès à St Germain Laprade ; un congrès à effectif restreint en raison
de la crise sanitaire de la Covid-19.
Le 2 avril, la FDSEA de Haute-Loire tenait son congrès à St Germain Laprade ; un congrès à effectif restreint en raison
de la crise sanitaire de la Covid-19.
n Le congrès annuel de la FDSEA est habituellement un temps d'échanges avec l'ensemble des adhérents et de nombreux invités issus des OPA. Cette année encore, le rendez-vous annuel du syndicat agricole s'est trouvé perturbé par la pandémie de Covid-19. Toutefois, les responsables de la FDSEA se sont réjouis de pouvoir se retrouver le 2 avril en présentiel et, bien sûr, en comité très réduit à St Germain Laprade ; seuls les délégués cantonaux, les présidents de sections et les présidents de syndicats ont été conviés à cette assemblée générale statutaire.
2020 : la FDSEA sur tous les fronts
Le secrétaire général de la FDSEA, Philippe Chatain a présenté le rapport d'activités du syndicat pour 2020, une année étrange et compliquée mais qui n'a pas empêché la FDSEA de se trouver investie sur tous les fronts ! "2020, c'est l'année de la Covid-19, de l'explosion des campagnols, des vautours, de la sécheresse, de la rencontre avec les politiques et les élus (Gérard Larcher, un nouveau Préfet, les parlementaires). C'est aussi l'année du vote du budget de la future PAC, de l'application des Egalim, du Plan France Relance " indique-t-il. "2020 c'est aussi des victoires remportées par le syndicalisme majoritaire parmi lesquelles on peut citer la disparition des trois-quart de la taxe sur les GNR (gazole non routier), la nouvelle convention nationale de la production agricole et des Cuma, la revalorisation des retraites à 85% du Smig, l'augmentation de 2% des effectifs de loups pouvant être abattus, l'obtention de soutiens dans le contexte Covid, l'action visant à fluidifier les filières lors du premier confinement, l'opération Croquez la Haute-Loire...". Une longue liste d'acquis dont les responsables de la FDSEA et les adhérents peuvent être fiers.
Après le tour des sections spécialisées, dont les nouvelles équipes ont été élues ces dernières semaines, le président de la FDSEA Thierry Cubizolles a axé son rapport moral sur la nécessaire évolution du syndicalisme. "Une nouvelle équipe est en place à la FDSEA. Le monde bouge, il faut faire évoluer notre syndicalisme". Toutefois pour lui "être syndicaliste, c'est toujours se battre au quotidien pour que nos agriculteurs vivent de leur métier mais aussi être force de propositions et faire entendre ce que l'on n'accepte pas. C'est aussi se faire entendre, se faire comprendre et se faire reconnaître". Enfin "le syndicalisme est aussi économique avec toutes les filières locales (boeufs, porcs, veaux de Haute-Loire, fruits rouges...) qu'il faut bien sûr poursuivre".
Un appel aux JA
Pour perdurer le syndicalisme majoritaire a besoin de renouveler ses responsables, c'est le message du président Cubizolles qui a lancé un appel fort auprès des JA de Haute-Loire pour qu'ils rejoignent, en fin de parcours JA, les rangs de la FDSEA : "Je compte sur vous les jeunes !". Un appel du pied auquel Laurine Rousset, présidente des JA, a répondu en expliquant qu'elle faisait tout son possible pour pousser les anciens JA vers la FDSEA.
La FDSEA veut également s'ouvrir aux agriculteurs dont le profil est un peu différent, comme les maraîchers, les apiculteurs... L'adhésion récente de Marie-France Dabert, cueilleuse professionnelle en montagne, à la FDSEA et sa nomination à la présidence de la section bio témoigne de cet objectif affiché. Enfin la FDSEA travaille à l'heure actuelle sur des contrats prestations pour services environnementaux (CPSE) "qui pourraient intéresser des entreprises situées sur notre territoire".
Les pieds sur terre
Ce congrès a permis d'aborder les grandes problématiques du moment : la prolifération des campagnols sur le secteur du Mézenc et la future PAC. Et comme pour motiver les troupes de la FDSEA, Yannick Fialip, président de la Chambre d'agriculture a diffusé une note d'optimisme pour l'avenir : " Je pense que les métiers comme les nôtres, qui ont les deux pieds sur terre, reprendront du sens demain".